Ce commerce maritime ou terrestre, qui a existé depuis le stemps anciens, a fini par prendre une envergure considérable. Des documents historiques attestent d'une activité commerciale très diversifiée et extrêmement intense entre les grands peuples connus pour leurs inventions et découvertes et capables d'entretenir des échanges de produits de consommation, dans une perspective de complémentarité. Pour mieux connaître le monde musulman Des géographes de la trempe de Ibn Djoubeïr ou d'El Idrissi ont beaucoup écrit sur les relations commerciales entre les musulmans et les autres peuples aux idées ingénieuses. Cette intensification des échanges de produits de première nécessité avait été suivie de conversions massives à la religion musulmane grâce à des marchands caravaniers qui, par leur savoir-faire, leur pratique des préceptes de l'Islam, ont suscité des convictions religieuses et de l'admiration auprès des populations de pays visités. En Mésopotamie, il y eut des investigations qui avaient conduit à la découverte des métaux et à des cultures intensives du blé, denrée de valeur pour un commerce de trocs. La route de la Soie découverte en Chine a été aussi celle des métaux, des épices, des tissus et des encens, des céréales. Le contact culturel et le commerce à grande échelle ont permis l'expansion de la religion musulmane dans d'autres pays et continents. Des coupoles de mosquées apparurent çà et là, dès les premiers siècles de l'Islam. C'est pourquoi les voies terrestres et maritimes très fréquentées auparavant, avaient fini par devenir les routes du commerce et de la culture. L'islam sunnite ou chiite se répandait à la faveur des convictions religieuses des marchands. Et avec l'arrivée des grands voyageurs comme Ibn Battuta parti de Tanger pour sillonner le monde, l'Islam parfaitement compatible avec la science, avait acquis la qualité de religion monothéiste de type moderniste. Désormais, les cartes des lieux de pèlerinage comme celles de références établies par El Idrissi étaient aussi celles des mausolées et des coupoles. Des centres scientifiques devenus des lieux de rencontre Ce fut le cas des villes nouvellement créées pour servir de centre de recherche scientifique. Bagdad, Le Caire, Kouffa se sont développées en servant de lieux de rencontre des chercheurs de tous les horizons, convaincus d'avoir des échanges fructueux. Les grandes villes iraniennes offraient aux visiteurs de grandes variétés de tissus, de céramique de Chine ou d'ailleurs. Les princes qui avaient la charge de gouverner dans le bon sens, faisaient venir auprès d'eux des peintres qui devaient révolutionner la céramique. Dans son précieux livre en 4 tomes, Ibn Battuta a fait état d'échanges d'expériences dans les arts entre les peuples de vieille civilisation, d'où l'influence remarquable des Chinois dans les poteries et céramiques. Même si cela s'avérait impossible dans la réalité, le désir de voyager avait toujours hanté les pays musulmans. Le mythe de Sindbad El Bachir en est une preuve indiscutable. Aller vers un ailleurs plus vaste, plus épanouissant devenait quelque chose d'urgent, d'obsédant. Plus tard, comme on l'avait souhaité, des voyageurs sont arrivés en Chine où on avait inventé le papier, la boussole et découvert la soie, tout ce qu'il fallait pour donner un autre souffle au commerce, à l'industrie textile, aux voyages. Vasco de Gama avait découvert fortuitement les spaghettis en allant lui aussi en Chine. Entre 812-814, Al Watiq est arrivé à la muraille de Chine. Est-ce lui qui avait écrit le plus ancien livre intitulé Route de l'Inde et de la Chine ? Pour les Occidentaux de l'époque, l'Orient devenait de plus en plus intéressant, en raison des découvertes et inventions qu'on y avait réalisées et dont les géographes avaient fait des sujets de prédilection. L'avènement du papier donnait à voir dans une perspective futuriste une meilleure diffusion des informations d'actualité et des connaissances scientifiques. C'est le papier qui avait permis le développement de l'écriture des textes de l'oralité ainsi que de l'imagination créatrice. Le savoir allait être mis au profit de tout le monde. C'est par l'invention de l'écriture et du papier que des livres de mathématiques découverts à Tombouctou passaient au-delà des montagnes méditerranéennes.