L'exécutif communautaire anticipe désormais une hausse de l'activité de 1,7 % dans la zone euro et de 1,8 % dans l'ensemble des Vingt-Sept, contre respectivement 0,9 et 1 % prévus en mai, une expansion alimentée par l'Allemagne et la Pologne et marquée par un rééquilibrage de la croissance vers la demande intérieure. Ces prévisions intérimaires, qui ne concernent que les chiffres de la croissance et de l'inflation pour sept pays représentant environ 80 % du PIB de l'Union européenne, font également ressortir une hausse modérée des prix cette année, attendue à 1,4 % dans la zone euro et à 1,8 % dans l'UE. «L'économie européenne est clairement sur la voie de la reprise, plus fortement que prévu au printemps, et le redressement de la demande intérieure est de bon augure pour le marché de l'emploi», a dit dans un communiqué le commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires, Olli Rehn. «Des incertitudes demeurent cependant, et la sauvegarde de la stabilité financière et la poursuite de l'assainissement budgétaire restent les priorités essentielles», a-t-il prévenu. La Commission prévoit désormais une croissance annuelle de 3,4 % en Allemagne (contre 1,2 % estimé en mai) et 1,6 % en France (1,3 % en mai), les deux plus grosses économies de la zone euro. L'Espagne, qui était sortie de la récession au deuxième trimestre, devrait quant à elle revenir en territoire négatif au troisième trimestre avec une contraction de 0,1 % sur cette période et un recul attendu de l'activité de 0,3 % en 2010. Hors zone euro, la Pologne devrait enregistrer un fort rebond, estimé à 3,4 % sur l'année (2,7 % estimé en mai). Sur le seul second semestre, la croissance du PIB dans l'UE devrait fléchir à la faveur d'un ralentissement marqué de l'économie mondiale et de la poursuite du retrait des mesures de soutien budgétaire à la relance. Bruxelles estime cependant que l'hypothèse d'un «double creux» de l'économie mondiale «semble peu probable» et que les indicateurs du climat économique ainsi que la diffusion de la reprise à tous les secteurs et composantes de la demande sont des facteurs encourageants pour les mois à venir.