De ce fait, le spectre de la menace terroriste, que la France craignait, se profile à l'horizon. Selon certains observateurs, les griefs d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) envers la France se sont multipliés, notamment avec l'adoption, le 14 septembre, d'une loi interdisant le voile islamique intégral dans l'espace public, la participation du contingent français aux opérations en Afghanistan, et l'attaque en juillet par un commando français d'une base de l'AQMI qui a fait sept morts parmi les jihadistes. Comme première réaction, le ministre de l'Intérieur français, Brice Hortefeux, s'est déplacé en Seine-et-Marne, où il a affirmé que «la menace est réelle» et que «notre vigilance est renforcée». Une source proche du ministère de l'Intérieur, citée par la presse, a affirmé que le risque d'un attentat plane sur la France depuis jeudi, notamment sur les transports, sans donner plus de précision. Aussitôt l'information de la menace diffusée, le plan Vigipirate a été réactivé et les fonctionnaires de l'anti-terrorisme mobilisés à la recherche de la suspecte. Ce plan a touché l'ensemble du territoire. Il s'agit, en fait, d'une batterie de mesures qui permet une surveillance accrue dans les grands magasins, les écoles, les administrations, et les enceintes religieuses et culturelles. Les entrées sont filtrées et les sacs fouillés systématiquement. Dans les trains, gares et aéroports, la fréquence des messages de mise en garde a augmenté, tandis que toutes les consignes à bagages vont être inspectées.