Le ministre de l'Ecologie, Jean-Louis Borloo, souhaite une entrée d'EDF dans le capital d'Areva et espère assister à "une avancée d'ici la fin de l'année" dans ce dossier suivi de près par l'Elysée. Le numéro deux du gouvernement fait cette déclaration dans un entretien accordé au quotidien économique Les Echos daté de lundi. Début septembre lors d'une allocution à Montbard en Côte d'Or, le président Nicolas Sarkozy avait indiqué qu'il suivrait de près l'évolution des relations entre EDF et Areva pour que les deux groupes travaillent ensemble. «Nous avons pris des décisions pour qu'Areva et EDF arrêtent de s'affronter», avait-il dit dans une allusion à l'accord de partenariat imposé fin juillet aux deux groupes par l'Elysée. L'éventuelle montée d'EDF au capital d'Areva et la confirmation de son rôle de chef de file du nucléaire français interviennent alors qu'EDF doit lui-même mener à bien ses projets nucléaires au Royaume-Uni et aux Etats-Unis tout en assurant la bonne exploitation de son parc hexagonal. Une analyste faisait récemment remarquer qu'«en 'sauvant' l'industrie nucléaire française et en prenant la tête de sa renaissance, nous pensons qu'EDF va aussi se retrouver avec ses problèmes d'héritage». Un autre analyste estimait de son côté que le partenariat stratégique entre EDF et Areva imposé par l'Elysée pourrait augmenter «les interférences politiques» chez l'électricien et «limiter» sa capacité à choisir d'autres fournisseurs de réacteurs nucléaires d'Areva dans certaines régions. De son côté, Areva bénéficierait de nouveaux moyens financiers grâce à EDF, la montée de l'électricien devant intervenir en supplément d'une augmentation de capital prévue de longue date..