, La situation au complexe sidérurgique ArcelorMittal n'est plus à l'attentisme. Deux voix proches de Abdelmadjid Sidi-Saïd, secrétaire général de la centrale syndicale UGTA que l'on dit être en France pour des soins, se sont fait entendre ces dernières 72 heures. Il s'agit de celles de Aït Ali, le directeur du cabinet et Abdelkader Malki, porte-parole chargé de l'information. Le premier est intervenu en début de semaine pour appeler les syndicalistes à attendre le retour du wali de Annaba, également en France, pour établir l'ordre de réquisition indispensable pour la tenue d'élections anticipées pour le renouvellement des membres du Conseil Syndical et du Comité de Participation. Dans une déclaration qu'il a faite ce dernier lundi, le second a estimé incontournable lesdites élections pour ramener le calme. Ce qui ne semble pas arranger les affaires des membres du comité de participation qui appréhendent ce procédé démocratique proposé par Smaïl Kouadria. Cette situation conflictuelle intervient quelques jours après l'appel des syndicalistes à la reprise des négociations avec l'employeur sur le dossier des augmentations de salaire et des indemnités. Pour bien montrer leur détermination, les syndicalistes avaient sollicité l'intervention de l'inspection du travail. Un retour à la table des négociations ne semble pas intéresser la direction générale ArcelorMittal qui, pourtant, avait répondu favorablement. Pour preuve, la déclaration faite par un cadre de la direction générale quant à ne pas privilégier les uns ou les autres membres du conseil syndical ou du comité de participation, pour entamer les négociations sur le devenir salarial des travailleurs. Cela a suffi pour attiser la tension. Particulièrement du côté des élus du CP qui se disent mieux placés que les syndicalistes pour défendre les intérêts des 5 700 salariés. Or, jusqu'à preuve du contraire, les missions des uns et des autres élus sont bien précisées par le règlement intérieur de la centrale syndicale UGTA. Apparemment, l'absence de Abdelmadjid Sidi-Saïd n'a pas permis de mieux clarifier les choses. L'autorité du patron de la centrale syndicale semble être remise en question par les membres du Comité de participation. Ces derniers n'ont pas admis le récent soutien qu'il a clairement exprimé à Smaïl Kouadria au poste de secrétaire du Conseil syndical. C'est également cet aspect d'autorité mais cette fois-ci de l'Etat que les mêmes membres du comité de participation ne veulent pas reconnaître à Mohamed Ghazi, wali d'Annaba. Et c'est en l'absence de ce dernier en mission en France dans le cadre du jumelage St Etienne/Annaba, que se sont multipliées les actions de déstabilisation. «Notre démarche reste inchangée. Nous attendrons le retour du wali pour la réquisition et la préparation des élections anticipées des représentants des travailleurs au Conseil syndical et au Comité de participation. Le reste n'est que pure spéculation» a indiqué Smaïl Kouadria.