, Les prix du pétrole reculaient légèrement, hier, en début d'échanges européens, dans un marché sans volume significatif pâtissant de la morosité des marchés boursiers et suspendu aux indicateurs économiques américains attendus dans la journée. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre s'échangeait à 78,22 dollars sur l'InterContinental Exchange de Londres, en recul de 35 cents par rapport à la clôture de la veille. Dans les échanges électroniques du New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» (WTI) pour la même échéance lâchait 46 cents à 76,06 dollars. Comme lundi, les cours de l'or noir semblaient calqués sur l'évolution des Bourses asiatiques puis européennes, lesquelles accusaient de nets replis «en raison des prises de bénéfices de fin du mois, sur fond de craintes sur les dettes européennes», observait Bjarne Schieldrop, de la banque suédoise SEB. «Nous n'avons pas de prévisions très optimistes pour aujourd'hui, même si le recul des prix du pétrole de ce matin est probablement excessif et pourrait donc être corrigé plus tard dans la journée», ajoutait-il. Un affaiblissement de la monnaie américaine, face à un euro plombé par un regain d'inquiétudes sur les dettes de l'Irlande et du Portugal, était cependant de nature à revigorer les cours, rendant plus attractifs les achats de pétrole libellés en dollars pour les investisseurs munis d'autres devises. «Les facteurs exogènes au marché (le dollar, les Bourses et les indicateurs macroéconomiques, ndlr) devraient probablement constituer la principale impulsion aujourd'hui pour les prix du pétrole», observait de son côté Olivier Jakob, du cabinet suisse Petromatrix. L'indicateur immobilier Case-Shiller et l'indice de confiance des consommateurs publiés par l'institut Conference Board seront attentivement surveillés, a-t-il ajouté. Par ailleurs, la publication aujourd'hui des chiffres hebdomadaires du Département américain de l'énergie «devraient fournir un catalyseur au marché, une modeste progression des produits raffinés et un recul des stocks de brut étant attendus», a estimé David Hart, de Westhouse Securities. Les prévisions tablent sur des réserves de brut aux Etats-Unis en légère baisse de 100 000 barils, tandis que les stocks d'essence devraient monter de 1,1 million de barils.