Les prix du pétrole progressaient légèrement hier en début d'échanges européens, après avoir perdu plus de sept dollars en l'espace de quatre séances la semaine dernière, dans un marché où pesaient toujours les inquiétudes sur les perspectives de demande mondiale. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre s'échangeait à 75,28 dollars, en progression de 12 cents par rapport à la clôture de vendredi, restant à ses niveaux de fin juillet. Ils étaient descendus jusqu'à 74,67 dollars vendredi, son plus bas niveau depuis un mois. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de Light Sweet Crude (WTI) pour livraison à même échéance montait de 21 cents à 75,60 dollars. Les cours de l'or noir bénéficiaient notamment de l'appréciation de l'euro face au dollar, l'affaiblissement de la devise américaine rendant plus attractifs les achats de matières premières libellées en dollars pour les investisseurs munis d'autres devises. De fait, le marché peinait à se ressaisir nettement, sur fond de fébrilité des places boursières, alors que restaient fortes les inquiétudes sur un possible ralentissement de la reprise économique et d'une baisse de régime de la consommation pétrolière mondiale. Les rapports mensuels de l'Agence internationale de l'énergie et de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), publiés la semaine dernière, confortaient la nervosité des investisseurs, faisant tous deux montre de prudence sur les évolutions de la demande dans les mois qui viennent.