M. le Bret a également renoncé à sa fonction d'administrateur du groupe. Très proche de Daniel Bouton, l'ancien P-DG de la Société générale, dont il fut le conseiller en communication pendant dix ans, M. Le Bret, était également membre du comité exécutif de la banque. Il a «voulu récupérer sa liberté de parole», explique-t-on dans l'entourage de Boursorama. M. Le Bret est en effet l'auteur d'un livre à paraître prochainement sur les dessous de l'affaire Kerviel : La semaine où Kerviel a failli faire sauter le système financier mondial (Éditions des Arènes). L'ouvrage contient des révélations sur les relations agitées au sein de la hiérarchie de la banque, les tensions avec les pouvoir politiques, et les tentatives de déstabilisation venues de l'extérieur, au moment de cette affaire. Le jugement du procès Kerviel est attendu pour aujourd'hui. En réalité, selon nos informations, cet ouvrage serait directement à l'origine de la «démission» de M. le Bret, souhaitée par le conseil d'administration de Boursorama. Réuni de façon extraordinaire, dimanche, les administrateurs de la banque en ligne ont jugé que M. Le Bret, ne pouvait «conserver sa position de P-DG, incompatible avec la sortie de cet ouvrage». L'affaire Kerviel, du nom de ce trader qui a provoqué une perte de 4,9 milliards d'euros au sein de la banque, a profondément marqué l'état major de l'établissement et provoqué la démission de M. Bouton de la présidence en 2009. A son départ, M. Le Bret figurait sur «le testament» de M. Bouton. Grâce à cet appui, il a ainsi pu conserver des fonctions au sein du groupe lors de l'arrivée de Frédéric Oudéa à la tête de l'établissement. M. le Bret avait alors pris la direction de Boursorama.