Cela ne veut pas dire que son remplaçant est précédé par un manque de confiance de la part de la population, mais c'est la concrétisation des projets annoncés par le wali partant qui inquiète. Ce sont sans doute des craintes exagérées puisque beaucoup restent convaincus que M. Bedoui, qui est ainsi le 23e wali chargé de l'administration locale, aura à cœur de veiller à la réalisation de tous les projets initiés. Il aura cependant du pain sur la planche. Notamment concernant le chantier du tramway qui peine à avancer et le début de la construction du pont trans-Rhumel dont le coup d'envoi des travaux a été lancé il y a seulement quelques jours. Outre ces deux grands chantiers il est attendu que le nouveau wali concentrera aussi son attention sur le chantier de la gare routière multimodale qui est en construction à la cité Zouaghi et sur la finition de la nouvelle ville universitaire qui exigent un suivi permanent. Les grosses difficultés auxquelles sera confronté le wali concernent l'éradication des bidonvilles programmée pour la fin de l'année en cours et surtout la résolution des problèmes que cette opération a engendrés au niveau de l'avenue de Roumanie et dernièrement du lieu-dit « Mandela » où d'autres familles ont provoqué des troubles face auxquels il a fallu réagir avec fermeté. Il n'empêche que d'autres familles passent leurs jours et leurs nuits dans la rue sans même bénéficier de tentes. Qu'elles ouvrent droit à des logements ou qu'elles méritent le traitement qui est le leur, cette situation ne peut pas évidemment durer encore plus. Il faut trouver des solutions et le plus vite sera le mieux. Les responsables administratifs déclarent leurs convictions considérant les concernés, tous des indus revendicateurs venus d'ailleurs. Or, qu'on le veuille ou non, ce n'est pas le cas de tous. Certains sont réellement victimes d'injustice. Il a été souvent mis en exergue le fait que ces responsables sont eux-mêmes victimes des fausses informations qui leurs sont communiquées par beaucoup de leurs subalternes. Dans ce contexte, il semblerait que Abdelmalek Boudiaf a été induit dans des erreurs qui entachent son bilan. Plus particulièrement dans les recensements des habitants, dans les actions entreprises par les communes actuellement toutes dans un état lamentable, dans la restauration des voies de communication et dans le suivi des travaux au niveau des différents chantiers. Certains sont tout simplement à l'arrêt malgré les budgets conséquents qui ont été dégagés. c'est concernant ces budgets que l'inattention du wali donne l'impression d'être grande. L'exemple le plus frappant est celui de la commune de Constantine où les préoccupations des citoyens sont tout simplement ignorées. Des entreprises privées ont mis beaucoup de cités dans des situations inacceptables sans que la mairie ne réagisse. L'éclairage public est resté un refrain sans suite. L'enlèvement des ordures ménagères en est de même. L'état des routes n'échappe pas à l'échec et voilà que l'on ne finit pas de changer des arrêts de bus tout en les dotant de… moquettes. Ces arrêts n'abritent que cinq à six personnes et ils n'ont jamais été une nécessité. Pourtant c'est bien la dernière colonne des dépenses ouverte par certains responsables de l'APC pour justifier la dilapidation des deniers publics. Des moquettes dans les arrêts de bus, c'est une première mondiale ! Lourdement payées, il faudrait les prendre en photo dès les premières averses de pluie quand les routes seront couvertes de boue et les envoyer à quiconque sera considéré comme étant jaloux de la protection de l'argent prélevé dans le Trésor public.