Le CGES (Centre for Global Energy Studies) a indiqué dans sa dernière publication qu'un prix supérieur à 80 dollars le baril est difficile à expliquer et «ne reflète pas la situation du marché.» «Un prix de pétrole supérieur à 80 dollars est difficile à expliquer, il peut résulter de facteurs macro-économiques favorables comme une croissance tangible du secteur des services enregistrée en septembre aux Etats Unis mais la situation est éphémère et les cours du pétrole devrait redescendre sous la barre des 80 dollars», écrit le CGES dans son rapport. Selon ce rapport, les prix du pétrole ont dépassé la fourchette de 70-80 dollars dans laquelle ils évoluaient depuis une bonne période, mais «tout porte à croire que cette situation est éphémère eu égard aux facteurs du marché». La raison évoquée par les experts du CGES est que les fondamentaux qui influent sur le marché restent faibles, à l'image du niveau des stocks US supérieurs à ceux de l'an dernier pour la même période, par exemple. En outre, les derniers chiffres sur l'emploi aux Etats Unis montrent que la reprise de la croissance économique dans les principaux pays consommateurs de pétrole reste encore aléatoire. Pour le CGES, les prix du pétrole sont actuellement poussés à la hausse par la faiblesse du dollar et c'est pourquoi, on a assisté récemment à la baisse des cours lorsque le dollar s'est ressaisi par rapport aux autres monnaies. «Cette situation n'est pas viable pour les pays producteurs», écrit encore le CGES. Selon ce centre spécialisé, dans les prochains jours, il faudra suivre l'évolution des cours du pétrole notamment à travers l'indice des prix à la consommation aux Etats Unis qui paraîtra demain et également toute déclaration qui sera faite au cours de la réunion de l'OPEC qui s'ouvre aujourd'hui à Vienne. Le dernier rapport de CGES évoque parmi les facteurs favorables à la stabilité des cours, la période de l'année ou la demande en énergie croit dans l'hémisphère Nord. Les grands pays consommateurs s'apprêtent également à assurer des réserves pour l'hiver «même si de façon globale, les stocks sont bien alimentés», indique le CGES. Par contre, écrit ce centre, les importantes quantités de pétrole mises sur le marché par l'Irak, pays membre de l'Opep non soumis au système des quotas, en raison de l'amélioration de la situation sécuritaire, risquent à terme de compromettre cette stabilité, prévoit le CGES.