Face au risque de pénurie d'essence, les Français se sont, en effet, rués sur les pompes, certains remplissant même des bidons d'essence, par précaution. Résultat, les ventes de carburants ont bondi de 50 % ces derniers jours. Sur la N7 à Ris-Orangis, deux véhicules de police surveillaient la file d'une vingtaine de voitures après que deux automobilistes ont manqué à en venir aux mains. Il faut dire que les syndicats du secteur pétrolier pétrolier avaient donné le ton. «On est parti et on ne s'arrêtera pas. On n'a pas arrêté 12 raffineries pour faire un baroud d'honneur jusqu'à la journée du 19. On va continuer jusqu'à ce que le gouvernement retire son projet de loi», a lancé Charles Foulard, coordonnateur CGT du groupe Total. «Les routiers vont nous rejoindre . Les aéroports disposent de 48 heures de stocks . On ira jusqu'au bout», a-t-il ajouté. «Pas de pénurie», pas de panique Côté gouvernement, on multiplie au contraire les appels au calme. Dimanche matin, le secrétaire d'État aux Transports, Dominique Bussereau, a lancé un «appel au bon sens», regrettant que les automobilistes aient «vidé les cuves» de certains stations en faisant des «pleins de précaution». La veille, Christine Largarde avait affirmé sur les ondes de RTL qu'il n'y avait «vraiment pas» de quoi paniquer. «On a des réserves. Il y a du stock. Le gouvernement confirme qu'il n'y pas de pénurie.»