48% de ces effectifs, se répartissant à concurrence de 5 240 inscrits en mode de formation résidentielle et 5 007 autres en mode d'apprentissage, ont été versés dans les métiers du bâtiment et des travaux publics, alors que le reste a opté pour des métiers relevant de l'artisanat, du tourisme et de l'agriculture, a précisé Mme Guendoud Fouzia. Cette tendance s'est nettement inversée durant ces dernières années en faveur des métiers manuels, alors qu'auparavant, pour des considérations subjectives, beaucoup de jeunes optaient pour des formations destinant notamment à des travaux de bureau, plus valorisants à leurs yeux, bien que peu rémunérant par rapport à des métiers manuels», a-t-elle estimé. Ce changement d'attitude des jeunes envers les métiers manuels s'explique, selon elle, par «un réalisme des stagiaires qui se soucient, avant toute chose, d'apprendre un métier qui leur permet de gagner sûrement et dignement leur vie». Cette option salutaire pour l'économie locale, car plus adaptée aux besoins des chantiers du développement, est également induite «par un plan de charges consistant, offrant des opportunités d'embauche certaines aux apprenants d'un métier, notamment dans le secteur du bâtiment disposant, pour les 5 années à venir, d'un programme de construction de pas moins de 70 000 logements, sans compter les offres d'emploi relatives aux différents programmes d'équipements publics», est-il argumenté. Cette nouvelle orientation est également, selon la même source, le «fruit de la réforme du secteur» prévoyant, entre autres, la réhabilitation des métiers manuels pour accompagner les grands projets de l'Etat, la revalorisation des métiers de l'artisanat traditionnel, mise en place d'une politique efficiente en matière de formation des ressources humaines. La responsable du secteur, soulignant l'importance dévolue par les pouvoirs publics à la formation professionnelle dans l'insertion sociale des jeunes, assure, en outre, que «toutes les dispositions nécessaires ont été envisagées pour prendre en charge la demande de formation exprimée, qu'elle soit sociale, notamment celle des déperditions scolaires, ou celle émise par le secteur économique, mais aussi par des travailleurs pour améliorer leur qualification». Illustrant cet effort de «recadrage» de son secteur sur l'environnement, cette responsable a fait état de la formation durant l'année 2009- 2010 de pas moins de 14 000 maçons, dont notamment 55% en formation qualifiante conventionnée avec des promoteurs immobiliers, tels que l'OPGI et l'ex-EPLF. Parmi les actions «spécifiques» initiées pour la présente session, il est fait état de l'inscription de 375 femmes au foyer pour suivre une formation dans les spécialités de la couture et des gâteaux traditionnels. L'autre action d'aide à la réinsertion sociale par la formation professionnelle a trait à l'ouverture de 4 sections de métiers manuels divers ouvertes pour un effectif de 130 stagiaires parmi les mineurs délinquants, est il ajouté.