Alors que, sur l'ensemble de la semaine dernière, le Dow Jones et le S&P 500 ont avancé respectivement de 0,5 % et de 0,9 %, l'indice bancaire KBW a reculé de 4,5 % sur la même période et l'indice S&P du secteur financier de 2,38 %. L'action Bank of America (BofA), la première banque américaine, a chuté de 9 % la semaine dernière. Sur la seule journée de vendredi 595,9 millions de titre BofA ont été échangés, soit le niveau le plus élevé depuis avril 2009 et plus de quatre fois plus que la moyenne mobile sur 50 jours. Les investisseurs redoutent que l'enquête en cours sur les saisies immobilières, ouverte mercredi par les 50 Etats américains, ne révèle des irrégularités de procédure, ce qui, le cas échéant pourraient se traduire par des amendes et des rachats forcés de crédits immobiliers. En plus du possible impact de l'enquête sur la rentabilité des banques, les intervenants craignent également l'effet qu'elle pourrait avoir sur le marché immobilier en tant que tel. Sa reprise est pourtant considérée comme une des conditions du redressement durable de l'activité économique américaine. Kevin Caron, analyste technique chez Stifel, Nicolaus & Co, souligne ainsi que l'incertitude générée par l'ouverture de l'enquête des Etats pourrait détourner les acheteurs de maisons qui ont été saisies. Les dirigeants de Bank of America, de Citigroup et de Wells Fargo feront vraisemblablement face à une avalanche de questions à l'occasion, la semaine prochaine, de la présentation des résultats du troisième trimestre de ces banques.