Le deuxième constructeur mondial de camions a par ailleurs annoncé ce même jour des résultats trimestriels supérieurs aux attentes. Le bénéfice d'exploitation représentait 4,9 milliards de couronnes (528 millions d'euros) au troisième trimestre après une perte de 4,3 milliards un an auparavant. Les analystes interrogés par Reuters anticipait un bénéfice de 4,3 milliards de couronnes. Le groupe de Göteborg, qui construit aussi des autocars, du matériel de chantier, des moteurs et des pièces pour l'aéronautique et l'espace, a précisé que le carnet de commandes de poids lourds avait augmenté de 59 % au troisième trimestre, en glissement annuel. Volvo, qui construit des poids lourds sous sa propre marque et sous les marques Renault, Mack, UD Trucks et Eicher, a confirmé son objectif d'une croissance de 10% environ du marché des camions en Europe cette année et de 20 % à 30 % en Amérique du Nord. «Pour ce qui concerne 2011, il est difficile d'évaluer les répercussions qu'auront les mesures d'austérité sur l'économie en général en Europe», précise le groupe suédois. Cette prudence est peut-être la cause du recul, vers 7h35 GMT, de 1,88 % à 93,95 couronnes du titre Volvo alors que l'indice regroupant les valeurs industrielles européennes cédait 0,66%. A la différence du segment des voitures de tourisme, qui n'a tenu que grâce aux primes à la casse et qui ressent ces derniers mois leur absence, le secteur des utilitaires n'a pas bénéficié d'aides publiques durant la crise et a connu une belle croissance. Les ventes dans l'ensemble du secteur ont augmenté de 34 % pour le seul mois d'août. Volvo a pratiqué la chasse aux coûts durant la crise et ses bénéfices ont été soutenus par une demande croissante ces derniers trimestres. L'action a gagné 50 % environ depuis le début de l'année, à l'image de ses concurrents MAN et Scania.