Le bénéfice net de la deuxième banque espagnole est ainsi tombé à 3,668 milliards d'euros de janvier à septembre, alors que les analystes interrogés par Reuters avaient anticipé un profit de 3,673 milliards. Son revenu d'intérêt net, les gains d'une banque sur les prêts qu'elle accorde diminués des intérêts qu'elle verse pour les dépôts, a reculé de 1,1 %, à 10,182 milliards d'euros, contre 10,352 milliards d'euros attendus par les analystes. «Le revenu d'intérêt net est légèrement plus bas que prévu, ce qui atteste de la pression continuelle subie par les marges des banques espagnoles sur le marché intérieur. BBVA est néanmoins toujours plus à même de traverser cette situation que la plupart de ses homologues espagnoles, à l'exception de Santander», a déclaré un analyste en courtage basé en Espagne. L'activité de banque de détail de BBVA en Espagne et au Portugal représente environ un tiers des bénéfices du groupe, contre 17 % chez la grande rivale Santander, plus grande banque de la zone euro. Les créances douteuses rapportées à l'ensemble des prêts du groupe restent sur leur tendance baissière. A fin septembre, elles ne représentaient plus que 4,1 % du crédit total de la banque, contre 4,2 % à fin juin. Sur l'ensemble de l'Espagne et du Portugal, les créances douteuses représentent 5 % du crédit total. L'établissement a dit avoir provisionné 223 millions d'euros liés à une plus-value sur la vente de bureaux en Espagne afin de compenser ses provisions pour de futures pertes sur crédit. BBVA a annoncé la semaine dernière être en pourparlers en vue d'une prise de participation dans le capital de la banque turque Garanti Bank. Selon les analystes, BBVA doit s'emparer d'une part de contrôle, car une part minoritaire la pénaliserait en vertu des règlements «Bâle III». La banque espagnole a, d'ailleurs, expliqué hier ses acquisitions, de manière générale, ne pouvaient concerner que des participations lui donnant une part de contrôle.