Si Ahmed Hanni est un jeune Chélifien de 18 ans. Il a pu se faire un nom en or, celui d'un champion d'Afrique en kun fu wushu (Sanda) dans la catégorie des moins de 75 kg en dépit des moyens presque inexistants. Une salle de quatre murs avec un toit troué et des tapis vétustes ont offert au monde cette perle, dans la commune Ouled Ben Abdel Kader, distante de 25 km du chef-lieu de wilaya. La Nouvelle République : tout d'abord dites-nous qui êtes-vous ? Si Ahmed Hani : Je suis né, le 19 avril 1992 à Chlef, je vis dans la commune d'Ouled Ben Abdelkader et je suis candidat aux épreuves du bac. Veuillez nous faire part de vos premières allures… J'ai commencé à l'âge de 16 ans. C'est mon frère qui m'a fortement encouragé et m'a soutenu pour exercer ce sport. Puis l'amour que je porte à cette discipline m'a incité à m'entraîner jour et nuit pour relever le défit, m'améliorer et préparer les compétitions. Quelles sont les compétitions auxquelles vous avez pris part ? Ma première compétition était le championnat national qui a eu lieu à Bordj Bou-Arréridj en 2009, où je n'ai pas réussi à décrocher les premières classes. Je vous cite entre autres le championnat (Chlef en 2010), où j'ai remporté la première place. Puis, j'ai pris part au championnat national qui a eu lieu à la salle Ahmed-Nasri (Chlef). J'ai réussi encore une fois à garder la première classe. Dernièrement, j'ai participé au championnat d'Afrique qui a eu lieu le mois d'octobre en Libye. J'ai été confronté à un Egyptien, un Tunisien, un Tanzanien et au final à un Libyen où je suis parvenu au premier stand du podium. Quelles sont les répercussions de cette gloire ? L'écho a atteint tous les jeunes et les a ébranlés, incités à mieux travailler. Pour ma part, Ali Guiri m'a contacté pour être membre, de l'équipe nationale. Ce qui m'offre la chance d'exceller dans ce que je fais pour mieux présenter ma wilaya, et mon pays. Le constat fait que le cap doit être mis sur les conditions dans lesquelles vous vous entraînez… Certainement, la salle mérite une réhabilitation. Il faut aussi que les moyens soient mis au service de l'entraîneur et des athlètes. Quel est votre rêve ? Mon rêve est d'être champion du monde. En outre, je saisis l'occasion pour remercier mon entraîneur Meboubel Taâb ainsi que l'ensemble des autorités locales.