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La Bourse de l'histoire (VII)
1er Novembre 1954
Publié dans La Nouvelle République le 08 - 11 - 2010

Cette situation n'est, évidemment, pas possible dans l'étape de lutte non armée de partisans ; la libération idéologique d'une zone se traduit par des actions de partisans répétées, à caractère de plus en plus massif et de plus en plus militaire, mais qui n'atteint pas de manière décisive le potentiel militaire de l'ennemi ; sa réaction est de soumettre cette zone à une occupation militaire en règle. Cette tendance va s'intensifier, et, jusqu'au commencement de la lutte armée prolongée, la supériorité militaire de l'ennemi sur les bases d'appui sera de plus en plus grande.
Or, dans toute action militaire, nous enseigne Mao Tsé Toung, il y a deux aspects, aussi important l'un que l'autre : l'attaque et la défense «la lance et le bouclier». Au fur et à mesure que se développe la lutte populaire, les règles de la guérilla oblige au durcissement des attaques, mais en même temps les conditions de défense deviennent de plus en plus difficile fasse a l'offensive de l'ennemi qui, comme une bête blessée, se rue sur les habitants, tous suspects en puissance. Et ce sont les arrestations, d'où la question posée par les techniciens de la torture spécialiste de la gégène et de la baignoire.
Il est arrivé que des militants se fassent arrêter par les forces coloniales, à la suite de différentes actions ; ces arrestations, pour une bonne part, sont dues à l'inobservation des règles minimales de protection qu'exige l'activité clandestine et/ou illégale. Mais ces arrestations tiennent, souvent, à une raison beaucoup plus profonde : les exigences contradictoires du travail politique et politico-militaire dans une zone occupée, le travail politique de propagande et d'agitation, la majeure partie du travail d'organisation, et même la plupart des actions de guérilla, exigent d'être faites au grand jour, publiquement. Par contre, certaines actions de guérilla requièrent pour être exécuter le secret le plus absolu. Dans le cas des actions de guérilla, embuscades, attaques surprise, offensives de harcèlement des forces armée coloniale, il peut être fait des prisonniers, combattants blessés de part et d'autre. Alors, dans les deux cas, les deux camps allaient devoir faire parler le plus vite et le plus possible le prisonnier, et lui tirer le maximum d'informations sur son propre camp.
L'armée française ayant incorporé dans ses rangs des «indigènes», il arrive à ces «indigènes» d'avoir un sursaut patriotique et de déserter avec armes et bagages l'armée française pour rejoindre les partisans de la libération, dès que la structure politico-militaire commencera à démontrer qu'elle est une armée de libération nationale digne de ce nom.
Ces «indigènes» déserteurs auront des connaissances et des formations qu'il faudra savoir exploiter et utiliser à bon escient.
Quant aux grandes villes où patrouillent, sans cesse, police, gendarmes et soldats, tous bien équipés en armes de guerre, les partisans «fidaïs» doivent multiplier les actions et leurs donner du fil à retordre, et cela dans l'ordre, méthodiquement, sans tout mélanger et sans faire risquer aux militants, de se manifester à l'attention des autorités coloniales neuf jours sur dix, ceci même si la protection du travail politique est prise en considération en prétendant «rentrer dans l'ombre» le dixième jour.
Mais d'un point de vue de défense et de conservation des forces de la guérilla, il peut bien alors être respecté sur le terrain, dans le moment de l'action armée mais pas ensuite puisque le repli, qui permet aux forces populaires, une fois qu'elles ont frappé, d'échapper aux tenailles de l'ennemi, se trouve alors réduit à une simple esquive sur le terrain. Simple esquive, puisque ce qu'on évite finalement dans le meilleur des cas -pas toujours - c'est simplement le «flagrant délit», cette protection est, évidemment, insuffisante, et, en outre, elle n'est même pas assurée.
Il va falloir que se fixent des rapports exacts entre travailler ouvertement et travailler dans le secret, entre les formes «ouvertes» et les formes «fermer» des rapports secrets de la guérilla. Il faudra délimiter scientifiquement les différentes formes «ouvertes» et formes «fermées» de la guérilla, en se référant à chaque fois, donc, aux organisations particulières qui les mettent en pratique.
C'est, là, une raison au moins, qui explique pourquoi rien ne peut être fait sans l'accord de ceux qui se battent sur le terrain.
Voilà le problème politico-militaire essentiel qui se devait d'être résolu, ce qui consiste à tirer pratiquement les conclusions du fait que les bases d'appui et les régions de partisans ne sont pas des régions militairement libérées. Il faut dire que tous ceux qui, pour des raisons différentes, sont hostiles au développement de la lutte violente de guérilla, conjuguent objectivement leurs efforts pour tenter de rendre ce problème insoluble. Certains groupuscules cherchent à faire croire que les partisans de la lutte violente cherchent à faire croire que leurs bases d'appui sont des régions libérées, qu'ils veulent reconstituer purement et simplement le processus de la guerre révolutionnaire chinoise. Quant à la police, elle cherche à démontrer dans les faits que les partisans en armes se trompent ; elle arrête et emprisonne les mêmes groupuscules et tire, alors, la leçon en disant : «Leurs bases d'appui, laissez-nous rire ; ça n'évite pas leurs arrestation, ; ils n'ont rien libéré du tout, voilà ce qui arrive quand on se prend pour des guérilleros, alors qu'on n'est qu'un pauvre bougnoul, etc.»
Bien sûr, en parlant ainsi les «pauvres colonisateurs» croient qu'ils vont, ainsi, par cette propagande liquider globalement l'idée et la réalité de la guérilla dans ce pays.
Les dirigeants de la lutte de libération algérienne n'étant pas des novices, mais bel et bien des génies libérateurs, ils vont s'atteler à préciser une fois de plus ce qu'ils entendent par «bases d'appui» et tirer pratiquement les conclusions du fait qu'elles ne sont pas des régions militairement libérées. Mais seulement des bases de soutien logistique, lieux de ravitaillement, de repos et de caches d'armes, et que ces bases doivent être préservées afin de remplir pleinement leurs destinations.
Rappelons, d'abord, ce que disaient entre eux les responsables de l'OS durant leurs rencontres : «Essayer de faire croire que nous donnons aux bases d'appui le même sens que leur donne Mao Tsé Toung dans ses écrits militaire, serait grossièrement erroné.»
Il ne s'agit pas de régions libérées, cela est clair est net. Car, il est facile de comprendre que quand on ne mène pas un combat au sens strict du terme, on n'a pas besoin de se préoccuper de constituer des points forts, des points de résistance particulière, puisque le combat de voltigeurs est la base principale de la guérilla. Ce combat de voltigeurs consiste à frapper l'ennemi là où il ne s'attend pas, décrocher et changer de lieu au plus vite ; donc tout est dans la vitesse et la tactique du repli vers d'autres lieux à l'abri de la réplique de l'ennemi.
Les chefs de l'ALN vous diront tous, de par la connaissance de la guérilla et l'art de mener les hommes au combat, que pour mener des hommes courageux à une action, on doit la leur exposer, plus périlleuse qu'elle ne l'est. C'est pourquoi, lorsque est engagé un combat que l'on veut prolonger, «on se prépare alors à une guerre, car, ce que nous fera l'ennemi, c'est la guerre», dit-on aux hommes qui doivent aller au feu.
Cela signifie qu'on a une stratégie et qu'on s'appuie sur des points forts, des points d'où l'ennemi aura du mal à nous déloger, ou il aura du mal à briser la guérilla qu'on lui fait. Ces points sont, donc, les arrières du travail révolutionnaire ; ce sont eux qui seront appelés les «bases d'appui», et il se trouve que ce sont essentiellement les bases, de l'Est à la frontière tunisienne et de l'Ouest à la frontière marocaine, et plus en arrière ,la base de Tripoli en Libye, qui vont devenir les vraies bases d'appui de la lutte de libération.
(Suivra)


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