Selon le rapport annuel de l'Agence internationale de l'énergie (AIE), publié hier et repris par l'APS, la demande mondiale de pétrole augmenterait de 18% entre 2009 et 2035. Ceci est expliqué, en grande partie, par la forte demande énergétique de la Chine. Le même constat est fait pour le prix du baril qui devrait atteindre 113 dollars dans 25 ans. Dans son rapport sur les perspectives énergétiques mondiales, l'AIE s'attend à ce que la demande de pétrole (hors biocarburants) atteigne quelque 99 millions de barils par jour (mbj) en 2035, soit 15 mbj de plus qu'en 2009. Selon toujours le rapport, ceci est expliqué par le fait que cette hausse provient entièrement des pays non membres de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), qui réunit les Etats les plus riches et dont l'AIE est le bras énergétique. La même source précise qu'au sein de l'OCDE, la demande chuterait même de plus de 6 mbj sur cette période. Quant à la production totale de pétrole (y compris non conventionnel et le gaz naturel liquéfié), elle atteindrait 96 mbj en 2035, mais des gains dans le processus de transformation permettraient de satisfaire la demande. La production de brut oscillerait autour de 68-69 mbj en 2020, sans, toutefois, arriver à atteindre son pic historique de 70 mbj enregistré en 2006, tandis que l'offre de pétrole non conventionnel (sables bitumineux...) et de gaz naturel liquéfié s'accentuerait. L'agence prévoit également une instabilité quant aux prix du pétrole à court terme, ce qui n'empêche pas un rebond sur la longue période, le baril pouvant atteindre 113 dollars en 2035, contre plus de 87 dollars aujourd'hui. En somme, la demande mondiale d'énergie enregistrerait une hausse de 36% entre 2008 et 2035, soit 1,2% par an en moyenne, passant de 12 300 millions de tonnes équivalent pétrole à plus de 16 700 millions. C'est moins que la hausse moyenne annuelle de 2% enregistrée au cours des 27 années précédentes. L'AIE a rapporté qu'une forte demande sur les énergies fossiles (pétrole, charbon, gaz naturel) serait enregistrée en 2035, mais leur part dans la demande globale de carburant passerait de 33% à 28% en 25 ans, et ce, en raison de prix plus élevés pratiqués et les initiatives menées par les gouvernements en vue de diversifier les sources. Il est indiqué, en outre, que la progression de la demande mondiale d'énergie émanerait pour 93% de pays non membres de l'OCDE, où la croissance de l'activité économique, de la production industrielle, de la population et de l'urbanisation demeurerait en hausse. La Chine, n'est pas pour rien dans cette augmentation, puisque elle y contribue fortement. Sa consommation énergétique augmenterait de 75% entre 2008 et 2035. En 2035, la Chine représenterait 22% de la demande mondiale, contre 17% aujourd'hui.