La Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes sera célébrée jeudi avec un appel, cette année, de l'ONU pour déployer davantage d'efforts afin de mettre fin à ce fléau. "Tous unis pour mettre fin à la violence à l'égard des femmes" est le slogan de la célébration de cette journée, coïncidant avec le 25 novembre de chaque année, à travers lequel l'Onu saisit l'occasion pour renforcer davantage les efforts destinés à mettre fin à ce fléau. Une panoplie de mesures juridiques, sanitaires, psychologiques et sociales engagée par l'Algérie, au profit des femmes victimes de violences, montrent le souci de l'Etat pour garantir une meilleure prise en charge à cette frange de la société et l'amélioration de son bien-être social. Des politiques et actions d'aide et d'assistance sociale, des mesures d'écoute, d'accueil et d'accompagnement destinées particulièrement à cette frange de la société, ont été mises en place afin de soulager leur détresse, relèvent des associations nationales. L'Algérie a mis en place, en mai 2007, "la stratégie nationale de lutte contre la violence contre les femmes et les enfants" qui repose notamment sur les résultats de l'enquête nationale menée par le Centre national de la santé publique sur la violence contre les femmes durant la période 2002-2003. Cette stratégie vise le renforcement des capacités institutionnelles de la tutelle et celles de ses partenaires, notamment la société civile, dans le domaine de prise en charge. Plusieurs campagnes de sensibilisation ont été organisées à l'échelle nationale dans le but d'informer les citoyens sur les lois en vigueur pour prévenir et punir la violence, en plus de la mise en place de mesures pour adopter des plans d'action nationaux multisectoriels dans le but de mettre fin à la violence à l'égard des femmes. Il est à rappeler que l'ONU avait annoncé le lancement d'une campagne destinée à mettre un terme à la violence contre la femme à l'horizon 2015, basée sur cinq objectifs portant notamment sur le renforcement des systèmes de collecte des données sur la prévalence de la violence à l'égard des femmes et des filles. "Dans le monde entier, une femme sur cinq sera victime de viol ou de tentative de viol au cours de sa vie et jusqu'à 70 % des femmes sont victimes de la violence au cours de leur vie", a estimé l'ONU dans son rapport rendu public à l'occasion de la célébration de cette journée. La violence contre les femmes atteint les familles et les communautés à travers les générations et renforce d'autres formes de violence répandues dans la société, a-t-elle ajouté. Dans un message adressé à la communauté internationale à l'occasion de la célébration de cette journée, et dont l'APS a obtenu une copie, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, incite les gouvernements, la société civile, les entreprises, les particuliers à "assumer leurs responsabilités pour éliminer la violence à l'égard des femmes et des filles". Le SG de l'ONU a salué, à l'occasion, la diversité et la multiplication des efforts déployés en vue de combattre ce "grave problème". "Les associations de femmes ne sont plus les seules à agir. De l'Amérique latine aux Etats-Unis, de l'Asie à l'Afrique, des hommes et des garçons, des jeunes et des personnes âgées, des musiciens, des célébrités et des sportifs, des membres de médias (...), redoublent d'activité pour protéger les femmes et les filles et promouvoir l'autonomie et les droits de ces dernières", a-t-il souligné. "Lors de la 5e conférence mondiale de la jeunesse organisée, en août 2010 au Mexique, de jeunes militants du monde entier ont lancé un message claire : "L'heure est venue de mettre fin à la violence à l'égard des femmes et des filles!". M. Ban a ajouté que l'accent est mis cette année sur le rôle que peut jouer le milieu des affaires, qu'il s'agisse de concevoir des projets, d'apporter un appui financier direct aux associations de lutte contre la violence ou d'adopter des principes de responsabilité sociale en entreprise. Les principes d'autonomisation des femmes, définis par le Pacte mondial des Nations unies et l'UNIFEM, mettent en évidence les coûts que subissent les entreprises du fait de la violence à l'égard des femmes et bénéficient maintenant de soutien de plus de 120 entreprises de premier plan, a ajouté Ban Ki-moon dans son message.