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Islam et judaïsme
Vie religieuse
Publié dans La Nouvelle République le 27 - 11 - 2010

«Le point de rapprochement le plus essentiel entre juifs et arabo-musulmans, par contraste avec la chrétienté, réside dans la conviction que la condition humaine n'est pas condamnée au péché et qu'il est possible de goûter pleinement aux joies terrestres en restant fidèle à la volonté divine», affirme Claude Riveline. Sans être expert en la matière, nous voyons là une bien étrange idée du christianisme ! Mais passons. Il nous suffira ici d'évaluer la proximité de l'islam et du judaïsme pour en tirer quelques conclusions.
Tout commence par un mythe. Sara, la femme d'Abraham, était stérile, nous dit la Bible. A 95 ans, celui-ci fit alors un enfant, Ismaël, à sa servante égyptienne Agar. Mais quelques années plus tard, Sara, pourtant arrivée à l'âge de la vieillesse, à son tour donna naissance à un garçon, Isaac. Alors, par jalousie, Sara fit chasser Agar et son fils dans le désert. Ils survécurent pourtant et Ismaël aurait, selon les juifs et les musulmans, engendré le peuple arabe. Quant à Isaac, il serait l'ancêtre de tous les juifs.
L'histoire est sans doute aussi peu crédible que la légende fondatrice de Rome avec ses ancêtres éponymes Remus et Romulus. Elle trahit cependant une réalité : la coexistence des juifs, dans le désert, avec des tribus auxquelles ils refusaient de mêler leur sang tout en s'en sentant proche en raison de traditions et d'un mode de vie commun.
Dans le judaïsme et dans l'islam, on retrouve ce cousinage des coutumes dans de nombreux détails de la vie.
La circoncision
Cette coutume, consistant à pratiquer l'ablation du prépuce des garçons, remonte à la nuit des temps. On en rencontre même l'usage dans des tribus d'Océanie, d'Australie ou d'Afrique sans aucune relation avec l'islam et le judaïsme.
Chez les juifs, elle est pratiquée le huitième jour après la naissance. Chez les musulmans, entre le septième jour et la quinzième année. On voit bien la survivance d'une pratique car, dans le Coran, pas un verset n'ordonne la circoncision. On excise les jeunes garçons uniquement pour se conformer aux us et coutumes de Mohamed.
Remarquons ! Paul de Tarse , au cours de sa prédication, lève cette obligation juive pour les chrétiens. Il dit : «En Jésus-Christ, ni la circoncision ni l'incirconcision n'ont de valeur.» (Epître aux Galates) C'était une condition indispensable pour obtenir des conversions, tant cette pratique répugnait aux populations d'origine indo-européenne.
Les interdits alimentaires
Pour l'islam ne sont prohibés que la viande de porc, les animaux abattus sans invoquer le nom de Dieu, le sang et les boissons alcoolisées. La nourriture est alors considérée comme halal, pure.
Selon la loi juive, il n'existe pas de prohibition sur l'alcool mais s'ajoutent, aux pratiques musulmanes, les règles alimentaires de la «cacherout» qui sont pour la cuisinière un casse-tête.
Parmi les animaux vivant dans l'eau, seuls sont autorisés ceux qui «ont au moins une nageoire et au moins une écaille qui se retire facilement». Sont prohibés les crabes, les huîtres, les homards et autres crustacés et coquillages.
Selon la Bible, les juifs sont supposés se rattraper avec quatre sortes d'insectes mais, en raison de la difficulté rencontrée pour les identifier, les rabbins les interdisent au menu.
Le plus dur reste à venir. En aucun cas, dans une cuisine juive, on ne doit mettre en contact du lait et de la viande. Les rabbins ont poussé l'interdit à son maximum : «un craignant Dieu» ne saurait consommer du lait ou des laitages et de la viande au même repas. Mieux, comme des particules de viandes et de lait pourraient rester attachées aux ustensiles, il est imposé de disposer de deux batteries de cuisine séparées, chacune étant consacrée à son usage.
A une table juive orthodoxe, on voit mal le bel ordonnancement de nos repas français, avec leurs fromages et, plus encore, la dégustation d'une escalope normande.
Rabin nettoyant par le feu un four pour assurer une cuisson cachère.

La polygamie et la femme
Des «sentences rabbiniques décrivent la femme comme frivole, avide, bavarde et comme une source de tentation», comme on lit d'elles dans le Coran : «Un être élevé dans les colifichets et qui n'est même pas logique dans la discussion.»
«En termes d'obligation religieuses, la femme était classée parmi les esclaves et les enfants et, comme telle, jugée inapte à témoigner», dit le texte judaïque parlant de la période rabbinique. La loi islamique se fait presque plus tolérante. Elle ne nie pas le témoignage d'une femme mais demande quatre témoins de sexe féminin pour contredire un homme. En ce qui concerne la polygamie, parmi les juifs, elle ne disparut en Occident qu'au début du XIIIe siècle sous la pression des autorités chrétiennes. Elle perdura dans les communautés juives du Moyen-Orient jusqu'au XXe siècle. Si bien qu'en Israël, où la loi fixe la monogamie comme la norme, on compte encore quelques familles juives polygames arrivées des pays musulmans.
Reconnaissons que, dans l'islam, comme dans le judaïsme, si la polygamie est à nos yeux innaceptable, il existait des règles limitatives souvent négligées. Comme ces mots tirés du Coran : «Si vous craignez de ne pas être équitable, n'épousez qu'une femme.»

Le droit pénal
En matière de condamnations pénales, le Coran se fait clair : «Oeil pour oeil, nez pour nez, oreille pour oreille, dent pour dent...» Il reprend la loi juive. Cependant, quand le Deutéronome ordonne : «Tu ne jetteras aucun regard de pitié, dent pour dent...», le Coran ajoute : «Quiconque fera preuve de charité (en renonçant à l'application du talion) méritera la rémission de ses péchés.»
On fait cependant la différence avec le christianisme. Dans l'Evangile, on lit : «Vous avez appris qu'il a été dit : oeil pour oeil et dent pour dent. Mais, moi, je vous dis de ne pas résister au méchant. Si quelqu'un te frappe sur la joue droite, présente lui aussi l'autre.» On comprend néanmoins que l'Evangile préconise ce comportement dans une société policée. Pas face à une meute de barbares déchaînés.
L'usure
«Si tu prêtes de l'argent à mon peuple, au pauvre qui est avec toi..., tu n'exigeras de lui point d'intérêt», lit-on dans l'Ancien testament. Les commentaires de l'époque rabbinique disent : «Si nous prêtons à intérêt à des non-juifs, c'est parce que nous ne pouvons gagner notre vie d'aucune autre manière.»
La coiffe des femmes
On connaît la pudibonderie de certaines musulmanes en matière de coiffure. Il faut savoir la mode venue avant l'islam. A l'époque biblique, «les sages étaient unanimes à châtier toute femme mariée qui montrait la couronne de beauté de ses tresses». L'habitude avait gagné les chrétiennes.
Aujourd'hui encore, les épouses des Hassidim, mouvement piétiste juif apparu au XVIIIe siècle, se couvrent la chevelure d'un foulard et des intégristes juives portent une perruque pour cacher leurs cheveux. Autrefois, un juif pouvait obtenir le divorce si son épouse s'était montrée tête nue en public.


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