Des associations françaises ont appelé à la constitution «rapide» d'une mission internationale pour faire un rapport sur la situation des droits de l'homme au Sahara occidental «y compris sur le démantèlement du camp de Gdeim Izik le 8 novembre dernier». Dans leur appel adressé à la ministre française des Affaires étrangères, Michèle Alliot-Marie, la société civile française estime que cette mission «pourrait ainsi émettre des recommandations sur le rôle de la Minurso (mission de l'Onu pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental) concernant la protection des droits l'homme dans la région». Les auteurs de l'appel, dont le directeur en France de Human Rights Watch, relèvent pertinemment que la Minurso est la seule mission de maintien de la paix de l'ONU établie au Sahara Occidental depuis 1991 à ne pas avoir une composante «droits de l'homme» dans son mandat. Les associations françaises de soutien au peuple sahraoui appellent la France à «soutenir publiquement la proposition de certains membres du Conseil de sécurité d'inclure la surveillance et la protection des droits de l'homme dans le mandat de la Minurso». Ainsi, ces associations somment Paris de «faire pression pour que les résolutions des Nations unies concernant les droits de l'homme au Sahara Occidental soient respectés par le Maroc», lit-on. Ce qui est un rappel à l'ordre de Paris, selon les initiateurs de l'appel, pour que la France, «cesse de continuer à s'opposer à l'inclusion d'un volet sur les droits de l'homme dans le mandat de la Minurso». Elles concluent par un appel au gouvernement français pour que celui-ci «insiste auprès du gouvernement marocain afin qu'il permette l'accès à la région de Laâyoune aux organisations et aux médias afin qu'ils puissent évaluer la situation et apporter des informations sur les évènements récents» de l'agression marocaine du camp de la Liberté de Gdeim Izik.