Deux explosions ont été entendues, hier, au large de l'île Yeonpyeong, disputée, entre Séoul et Pyongyang à propos desquelles un responsable militaire sud coréen a déclaré qu'«il y a des informations sur des bruits de tirs d'artillerie dans le territoire de la Corée du Nord au large de l'île et nous vérifions». Suite à quoi Séoul a annoncé, via un porte-parole militaire sud-coréen, hier après-midi, qu'«aucun projectile n'est tombé sur son territoire». L'armée sud-coréenne a effectué des vérifications sur ces deux explosions pouvant correspondre à des tirs d'artillerie entendus en mer Jaune, interviennent à moins de trois jours des manœuvres militaires conjointes entre Séoul et Washington. Aussi, un porte-parole du ministère de la Défense sud-coréen a ajouté que «Pyongyang a apparemment procédé vendredi à un exercice de tirs d'artillerie en mer Jaune», près de Yeonpyeong, où s'étaient produits mardi des échanges de tirs qui ont fait quatre morts et une vingtaine de blessés, selon des médias. Le ministre de la Défense de la Corée du Sud a dû démissionner sous la pression des critiques relatives à l'absence de fermeté dans sa riposte mardi contre Pyongyang, Il est à rappeler que l'île disputée de Yeonpyeong, comptant près de 1 500 habitants, a connu les mêmes incidents en 1999, 2002 et en novembre 2009. La Chine soucieuse de ne pas voir cette région de l'Asie sombrer dans un conflit militaire entre les deux Corées a appelé Séoul et Pyongyang à faire preuve de retenue, au moment où Washington a annoncé des exercices militaires conjoints avec son allié dans cette région, la Corée du Sud, qui se dérouleront demain en mer Jaune. Des manœuvres vues par Pyongyang comme une pression et des menaces pour sa sécurité à divers niveaux. Le remplacement rapide du ministre de la Défense sud-corén par un ex-conseiller du président sud-coréen, chargé des questions de sécurité, Lee Hee-Won, répond aussi à «révision complète», annoncée jeudi, de la politique de riposte militaire de Séoul, jusque-là jugée «trop passive» face à l'armée nord-coréenne. Par ailleurs, Pékin s'est dit préoccupé de voir des exercices militaires navales entre Séoul et Washington se tenir demain en mer Jaune, exprimant sa ferme opposition à toute action pouvant miner la paix dans la péninsule coréenne.