, L'antique ville côtière, Ténès, englobe diverses perles touristiques. Parmi elles, les grottes de Sidi Mérouane. Un trésor inconnu, et une destination déviée et inexplorée par la plupart des visiteurs. Tout d'abord, l'importance archéologique du massif du cap de Ténès a été reconnue par le Docteur H. Marchand en 1932. Et les fouilles entreprises ont révélé en 1933 la présence d'industrie ibéromaurusienne et néolithique dans une couche archéologique du type cendrier. D'ailleurs, il existe les grottes dites «Haute du phare», et les grottes nommées «Basse du phare», « les grottes de l'église», et, enfin, « les grottes orientales» de la cale génoise. Il y a lieu de noter, le phare à 57 m exactement au-dessus du niveau de la mer. En ce qui concerne la grotte haute du phare, la prospection des cavités a révélé en de nombreux points la présence de fragment de silex. Mais aucun outil typique n'a été découvert. Et ce, en dépit des sondages effectués durant l'époque coloniale. Pour la grotte basse du phare, elle était découverte la première fois, par le Docteur H. Marchand. Cette dernière n'a donné qu'une industrie néolithique peu importante, située à mi-hauteur entre le rivage et le phare. On y accède depuis le phare par un sentier et elle est terminée par une forte pente rocheuse. La cavité est sise dans un promontoire calcaire nommé par les habitants de la région Ras Nakous «tête de la cloche». Elle est creusée dans les calcaires bréchoides rose tithoniques. Cependant, la grotte de l'église est un abri sous roche, plutôt que d'une grotte. En effet, après l'élargissement de l'entrée et le recul de la falaise dû à l'écroulement de la voûte, la cavité est plus large (14 m à l'entrée, 18 m au fond), et sa profondeur est de 8 m, et sous un plafond situé à 10 m au-dessus du sol. Cette cavité est sise à l'est de l'anse de la cloche, son accès est difficile. On y accède par la mer. Le sol de cette dernière est jonché de cailloux calcaires, tombés de la voûte et en partie cimentés par la stalagmite. Il y a dans ces cailloutis de nombreux tessons de poteries romaines, débris de vases grossièrs et de lampes à huile, ainsi qu'un fragment de verre brisé. Ce qui a posé diverses questions. Il peut s'agir d'une aiguade fréquentée par l'époque romaine. Il semble également que le plancher stalagmitique de grotte ait été creusé. L'abondance des poteries brisées, surtout les lampes, peut renseigner sur un culte antique, ce qui coïncide avec le nom de la dite grotte. Néanmoins, les niveaux supérieurs du remplissage de la grotte de la cale génoise se rattachent à la première vue à l'ensemble des escargotières ou cendriers (Rammadiyat), sous abri déjà connu, en particulier celle de la grotte de Taforalt. Ces grottes ont été proposées au classement, par M. Hasnaoui, un archéologue et directeur du musée Abd El Madjid-Meziane. Ce dernier assure : «Ces monuments présentent un intérêt sur le plan historique, puisqu'il s'agit de deux monuments de différentes époques, un intérêt archéologique concernant les grottes qui ont été fouillées durant la période coloniale et restées sans aucune étude. Le classement s'avère important pour des éventuelles études dans les dites grottes. Pour le phare, et vu sa situation géostratégique et son aspect architectural, il représente un intérêt architectural et surtout esthétique.»