Ce montant est destiné à différents secteurs d'activités à même de permettre à la capitale de l'Edough de jouer pleinement son rôle de locomotive économique de toute la région de l'extrême-est du pays. Un montant attendu du reste au regard des nombreuses études de faisabilité lancées et de la multiplication des contacts avec de nombreux partenaires, y compris des étrangers à l'image des élus des villes de Saint-Etienne, Mulhouse, Dunkerque. Une délégation composée d'élus et d'hommes d'affaires de Dunkerque est d'ailleurs à Annaba depuis samedi. Durant quatre jours, ils prendront langue avec leurs homologues d'Annaba pour peaufiner un plan de coopération et d'échanges d'expériences dans différents domaines. C'est aussi dans ce cadre que la wilaya a dégagé une importante assiette de terrain à Aïn El Berda pour y implanter une nouvelle zone industrielle répondant aux normes internationales. Un bureau d'études sud-coréen est déjà sur le site pour la concrétisation de ce projet. Industrie lourde, petite et moyenne entreprises, agriculture, pêche, transports, habitat, infrastructure routière, tourisme, seront les secteurs qui bénéficieront d'opérations d'aménagement, de création, de réhabilitation, de réfection ou de rénovation d'espaces et de moyens pour répondre aux aspirations des investisseurs. L'année 2011 est considérée comme étant celle du début de la matérialisation des projets inscrits, et dont les études de faisabilité sont bien avancées, au titre du plan quinquennal 2010/ 2011. L'alerte est donnée à tous les niveaux des différentes structures appelées à, d'une manière ou d'une autre, intervenir pour faciliter les démarches. Il en est ainsi à l'Agence nationale de développement des investissements, celle d'intermédiation et de régulation foncière (Aniref), la Société de gestion des zones industrielles, des zones d'extension touristique. Dans ces structures étatiques, l'on n'est plus à la réflexion, mais à la mise en pratique des décisions soutenues par de très sérieuses études prospectives. Noyau dur d'une stratégie d'ensemble, les voies de communication tant en termes d'infrastructures routières, ferroviaires, portuaires et aéroportuaires que dans celui de la télécommunication sont parties prenantes. Le pôle technologique de Chaïba devrait naître dans les deux prochaines années à partir des efforts communs wilaya-ministère des TIC. Tout autant que le renforcement du Centre interrégional d'informatique, le Palais des congrès, l'achèvement de l'extension de l'Université Badji-Mokhtar et la multiplication des centres de formation. Dans le milieu des élus et des membres de l'exécutif de la wilaya, l'émulation est certaine. Il est question de développer le secteur de la PME en multipliant les outils locaux et déchiffrant les possibilités d'innovation pour dessiner les projets prioritaires. Même si le dossier présenté vendredi dernier par les élus n'en fait pas cas, il est question d'investir dans la formation et dans la recherche d'une meilleure exploitation du potentiel universitaire. Atout maître dans ce qui s'apparente à la préparation de l'après-sidérurgie, la situation géographique d'Annaba. Possédant des frontières avec la Tunisie, proche de l'Europe via la grande bleue, ce qui permet à la capitale de l'Edough de se transformer en un véritable carrefour euro-maghrébin. C'est dire qu'avec ces 229 milliards de dinars, les responsables locaux doivent quitter les gros sabots dont ils s' étaient affublés pour chausser des pointes de coureur, en acier. Un métal que la société mixte algéro-indienne ArcelorMittal El Hadjar semble ne pas vouloir développer et qui, durant des années, a fait d'Annaba la capitale économique de l'est du pays. Et comment en serait-il autrement dans une région connue pour ses sites paradisiaques où se rejoignent le ciel, la terre et la mer avec une position géographique privilégiée, une tradition d'ouverture et une infrastructure portuaire et ferroviaire développée ainsi que routière renforcée par l'autoroute Est-Ouest appelée à être réceptionnée à court terme. C'est dire que le secteur du tourisme aura la part belle dans ce programme quinquennal 2010/ 2014 avec la réalisation d'un port de plaisance où les touristes du monde pourront y jeter l'ancre. Le secteur de la pêche sera également privilégié avec la mise à exécution du projet de construction d'un port de pêche qui soulagera celui déjà existant, totalement saturé. La matérialisation de tout cet ensemble de projets est cependant conditionnée par la levée de certaines contraintes auxquelles sont confrontées les investisseurs locaux et étrangers.