Les étudiants en sciences techniques du Centre universitaire Akli-Mohand-Oulhadj de Bouira, en grève depuis le début du mois de novembre, pourraient reprendre les cours incessamment. En effet, l'une de leurs plus importantes revendications, à savoir la venue d'une commission d'inspection du ministère de l'Enseignement supérieur, été satisfaite. Le département de Harraoubia avait envoyé, la semaine dernière, une commission sur les lieux. Cette dernière a entendu les différentes parties concernées. «C'est une très bonne chose», estime le désormais ex-directeur de l'Institut des sciences techniques et de la matière, Mhand Amarouche. Ce dernier, profitant de sa notoriété d'enseignant, appelle les étudiants à la sagesse pour mettre un terme à la grève. La prise en charge des revendications des étudiants par la tutelle est une preuve du souci de ce département de tout faire pour éviter un semestre blanc. En revanche, les autres doléances mises en exergue seront satisfaites progressivement, nous dit-on. Concernant l'ouverture de nouvelles filières, une des revendications clés des étudiants grévistes, cela est subordonnée à la présence d'enseignants spécialistes ayant le magistère qui devront être recrutés en tant que permanents, une revendication qui est à l'étude, ajoute-t-on. Toutefois, M. Amarouche s'est dit inquiet quant à la gestion globale du centre, particulièrement au moment de la grève, tout en estimant que «la politique de gestion lors de tels quiproquos doit associer l'ensemble des parties, on n'a pas besoin de sortir de ce cadre sous un quelconque prétexte et recourir à la gestion politique». Les étudiants en science techniques rejoints par leurs camarades des sciences économiques devront trancher sur la reprise des cours ou la poursuite du mouvement de grève.