Le séminaire international organisé dernièrement à l'auditorium de l'Université de Batna par la faculté des lettres et des langues, le département de français et l'Ecole doctorale algéro-française sur la littérature maghrébine a été sanctionné par un franc succés. Outre la participation de professeurs universitaires spécialisés de France, de Tunisie et des universités algériennes, ce séminaire a honoré en leur qualité d'invités d'honneur les deux écrivains algériens Rachid Boudjedra et Amine Zaoui qui ont rehaussé les débats littéraires sur l'état de la littérature maghrébine. Les travaux du séminaire, qui se sont étalés sur deux journées, ont permis la présentation de nombreuses communications dignes d'intérêt devant une présence estudiantine fort nombreuse. C'est le professeur Guy Dugos, universitaire de France, qui a inauguré les travaux de ce séminaire par la conférence donnée sur le thème de la littérature maghrébine entre coloniale et post coloniale. Cette conférence a mis en relief les mutations thématiques de cette littérature et l'élan d'affranchissement qui s'était opéré aussi bien sur la plan de la vision que du style. Le docteur Dahou Foudil, de l'université de Ouargla, parlera de déchirement de la littérature maghrébine et de l'imposture des mots. Si le docteur Settouti Benabadji Batoul ,de l'université de Tlemcen, traita de l'ambivalence culturelle dans l'œuvre de Mohamed Dib, les professeurs Boudjadja Mohamed (Sétif), Chemli Mouna (Tunisie) et Karl Agerup (Stockholm) préférèrent axer sur le cas Yasmina Khadra. Ils évoquèrent tour à tour les raisons d'écrire du politique chez l'auteur, sa trilogie politique et le mode de la lecture impliqué par les romans de Yasmina Khadra. En revanche, Mlle Ibecheninène Samira, de l'université de Batna ,consacra pour sa part sa communication à l'écriture de modernité chez Rachid Boudjedra.