Pour la seconde nuit consécutive, des citoyens, en majorité des jeunes, ont protesté à Fouka, wilaya de Tipasa, contre spécialement la flambée des prix du sucre et de l'huile et autres produits alimentaires de base, enregistrée dernièrement. En effet, avant-hier vers 19h00, des émeutes ont éclaté au niveau du plus grand quartier de la ville habituellement appelé Communal, campé au sud du centre-ville en allant en direction de Koléa. Selon des déclarations recueillies sur place, les contestataires ont bloqué la route traversant leur zone d'habitation et menant vers Koléa jouxtant le quartier populaire de Kerkouba. L'intervention des éléments de la Gendarmerie nationale a mis fin aux émeutes moins d'une heure après leur déclenchement en éparpillant la foule. A en croire certaines informations, on ne déplore aucun blessé, cependant, on invoque des arrestations opérées parmi les protestataires. Toujours dans la partie est de la wilaya de Tipasa, plus exactement à Douaouda, des citoyens ont également coupé durant la même nuit, à l'aide de pneus brûlés et autres troncs d'arbres, l'axe routier menant de Koléa à Mazafran. A cet endroit, le calme n'est revenu qu'aux environs de minuit après l'intervention de la police. Selon un habitant de Douaouda, le courroux des protestataires est due particulièrement à l'inflation subite des prix de certains produits alimentaires qui a réduit amplement le pouvoir d'achat des citoyens, particulièrement les petites bourses. Des sources locales avancent que 14 frondeurs ont été arrêtés à Douaouda suite aux émeutes d'hier. A Chaïba pareillement, commune relevant de la daïra de Koléa, plus exactement au niveau de la petite localité d'Aïn Messaoud, des manifestants ont bloqué la route allant vers le chef-lieu de daïra. Comme à Douaouda, le calme est revenu au milieu de la nuit après que les policiers aient dispersé les protestataires. On dénombre, selon des sources locales, huit manifestants arrêtés. Cela dit, on assure, selon une source policière, que les éléments de la Sûreté nationale en charge de rétablir l'ordre dans les foyers d'émeutes dépendant de leur territoire de compétence favorisent le travail de proximité en privilégiant l'option de dialogue, afin de faire régner le calme.