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Les dernières mesures du gouvernement algérien seront-elles efficaces sans vision stratégique ? (III)
Inflation, corruption et dominance de la sphère informelle
Publié dans La Nouvelle République le 13 - 01 - 2011

L'inflation étant par définition source de concentration de revenus au profit des revenus variables, si l'on maintient ce mode de gestion, le risque entre 2011 et 2014, avec les dépenses improductives, est une concentration au profit d'une minorité rentière car il existe un lien dialectique entre la logique rentière et l'extension de la sphère informelle produit de la bureaucratie et des dysfonctionnements des appareils de l'Etat.
5) Poser les liens entre la sphère informelle et la gouvernance
La construction d'un Etat de droit est inséparable de l'instauration d'une véritable économie productive reposant sur l'entreprise créatrice de richesses, et ce afin de pouvoir favoriser une saine concurrence et attirer les flux d'investissement nécessaires pour une croissance durable. Il ne suffit pas de crier sur les toits que cette sphère ne paye pas les impôts, il faut expliquer les raisons de son existence et de son extension et surtout les actions à mener pour son intégration dans la mesure où cette sphère informelle n'est pas le produit historique du hasard mais elle trouve son essence dans les dysfonctionnements de l'Etat, et ce à travers toutes les sphères, car n'étant que la résultante du poids de la bureaucratie et du trop d'Etat au sein d'une économie et du blocage des réformes. Aussi, les obstacles ou la rapidité de la construction d'un Etat de droit et d'une véritable économie de marché concurrentielle fait que cette sphère diminue ou s'étend. Cela pose d'ailleurs la problématique de la construction de l'Etat et de ses nouvelles missions en économie de marché.
C'est faute d'une compréhension l'insérant dans le cadre de la dynamique sociale et historique que certains reposent leurs actions sur des mesures seulement pénales. Elle est taxée de tous les maux, paradoxalement par ceux-là mêmes qui permettent son extension en freinant les réformes. Cela ne concerne pas uniquement les catégories économiques mais d'autres segments difficilement quantifiables. Ainsi, la rumeur est le système d'information informel par excellence, accentué en Algérie par la tradition de la voie orale, rumeur qui peut être destructrice mais n'étant que la traduction de la faiblesse de la démocratisation du système économique et politique, donnant d'ailleurs du pouvoir à ceux qui contrôlent l'information. L'utilisation de divers actes administratifs de l'Etat à des prix administrés du fait des relations de clientèle transitant également par ce marché grâce au poids de la bureaucratie qui trouve sa puissance par l'extension de cette sphère informelle. Cela pose d'ailleurs la problématique des subventions qui ne profitent pas toujours aux plus défavorisées, parce que généralisables à toutes les couches, rendant opaques la gestion de certaines entreprises publiques et nécessitant à l'avenir que ces subventions soient prises en charge non plus par les entreprises mais budgétisées au niveau du parlement pour plus de transparence.
Toute analyse objective de la sphère informelle et de l'inflation, la facilité de certains responsables étant d'imputer cela à l'inflation importée. Alors pourquoi, au moment où le taux d'inflation mondial tend vers zéro, n'y a-t-il pas de répercussion de cette baisse. On doit partir d'une analyse globale, des mécanismes de régulation internes largement influencés par la régulation de l'économie mondiale, l'économie algérienne étant une économie totalement rentière exportant 98% en hydrocarbures brut et semi-bruts et important 75% de ses besoins de l'étranger. Les mesures pénales sans mécanismes clairs et le combat contre la corruption, qui s'est socialisée, sont inopérants et renvoient au mode de gouvernance. Aussi, les méthodologies de calculs valables dans une économie structurée, comme j'ai eu à le démonter depuis des années, donnent des résultats biaisés, d'où les taux officiels de l'inflation de chômage (moins de 10% en 2010 alors que certains organismes indépendants donnent plus de 20% dont plus de 30% touchant les jeunes et surtout les femmes et d'une baisse du taux d'inflation qui serait passée de 5,7% en 2008 à 4,5% en 2010 alors que les études sérieuses sur la région Mena donnent pour l'Algérie un taux supérieur à 10%) qui sont des données fictives déconnectées de la réalité de la société algérienne. Nos responsables vivent-ils en Algérie ? Et les huit dernières mesures transitoires annoncées par le gouvernement le 8 janvier 2011 auront-elles comme impact une baisse de 41% sur le produit final, ce que bon nombre d'experts contestent, comme la suspension des droits de douane est instaurée du 1er janvier 2011 au 31 août 2011, à l'importation du sucre roux et des matières de base entrant dans la fabrication des huiles alimentaires, ces droits de douane étant de l'ordre de 5%, la suspension de la TVA de 17% sur le sucre roux et sur les matières premières entrant dans la production des huiles alimentaires, l'exonération de l'IBS sur l'activité de production, de traitement et de distribution des huiles alimentaires et du sucre, cet impôt étant de 19% pour les activités de production et de 25% pour les activités de distribution, la création d'un système de stabilisation permanent des prix du sucre et des huiles alimentaires pour faire face à l'avenir et de façon durable à toute fluctuation des cours sur le marché international, l'exonération temporaire exceptionnelle des droits de douane et de la TVA exigibles à l'importation du sucre blanc, que les grossistes n'ont nullement à présenter au producteur de sucre ou d'huile alimentaire ni une documentation nouvelle ni à procéder au règlement de leurs commandes par chèque, cette dernière mesure ne devenant obligatoire qu'à la fin du mois de mars 2011 et, enfin, les prix du blé fourni aux minoteries sont subventionnés par l'Etat et demeureront inchangés. Or, sans une vision stratégique d'ensemble de sortie de la crise multidimensionnelle supposant une profonde mutation systémique embrassant le politique, l'économique et le social solidaires, ces mesures s'assimileront à du replâtrage.
(Suite et fin)


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