«Malheureusement, le fait que les tests de résistance irlandais ne se soient pas révélés crédibles, affecte la crédibilité de tous les autres tests de résistance», a-t-il déclaré dans une interview publiée samedi. «C'est pourquoi nous avons besoin d'une nouvelle série de tests de résistance avec davantage d'examen mutuels et de contrôle de ce que font les autorités nationales.» Les dirigeants européens se sont mis d'accord l'année dernière pour renouveler les tests de résistance bancaires afin de regagner la confiance des marchés financiers. Ces tests débuteront en février. Les tests organisés en juillet dernier par le CEBS (Comité des superviseurs bancaires) sur 91 banques européennes ont temporairement rassuré les investisseurs sur la bonne santé du secteur bancaire européen mais la crise irlandaise et la chute de plusieurs banques qui avaient passé l'épreuve avec succès ont ravivé les doutes. Bank of Ireland ou Allied Irish Banks ont ainsi dû être secourues par Dublin et les autres pays de la zone euro après avoir dû faire face à des gros problèmes de liquidités, faisant craindre par ricochet pour la bonne santé des «Landesbanken» (banques régionales) allemandes ou les «cajas» (caisses d'épargne) espagnoles. «De notre point de vue, les instances de supervision irlandaises ont sous-estimé les risques relatifs aux comptes des banques irlandaises, et les stress tests se sont révélés insuffisamment rigoureux», a-t-il ajouté.