Le FMI a relevé sa prévision de croissance du produit intérieur brut (PIB) mondial à 4,4 % pour 2011, contre 4,2 % dans sa précédente estimation au mois d'octobre. Le Fonds prévoit une croissance à 4,5 % en 2012. Le compromis fiscal conclu en fin d'année dernière entre Barack Obama et le camp républicain pour prolonger les réductions d'impôt mises en place par son prédécesseur George Bush devrait augmenter la croissance du PIB américain d'un demi-point de pourcentage en 2011, estime le FMI. «De façon plus générale, un nombre croissant de signaux indiquent que la consommation privée, qui a fortement chuté durant la crise, commence à reprendre pied dans les grandes économies développées», déclare le Fonds. Les économies développées ont tiré la croissance mondiale vers le bas depuis le début de la crise financière en 2007. Mais si leur contribution commence à augmenter, le FMI souligne qu'elles constituent toujours le principal risque pour la reprise mondiale. La crise de la dette en Europe, ainsi que le niveau élevé d'endettement de plusieurs autres pays développés, sont notamment sources d'inquiétude. Le FMI préconise en conséquence «des actions globales, rapides et décisives en matière de politique économique» dans la zone euro. Dans un autre rapport également publié hier, le FMI appelle à une augmentation du volume du Fonds européen de stabilité financière (FESF). La prévision de croissance du PIB dans les économies développées est révisée en hausse à 2,5 % contre 2,2 % auparavant. Le FMI prévoit, également, 2,5 % de croissance en 2012, mais prévient que ce niveau est insuffisant pour entraîner une baisse du chômage et conseille aux pays riches de maintenir une politique souple en matière monétaire afin de soutenir la croissance. Concernant les Etats-Unis, le FMI a fortement relevé sa prévision de croissance, qui passe de 2,3 % à 3 % pour 2011. Un ralentissement est, toutefois, attendu pour 2012 avec 2,7 % de croissance. Dans la zone euro, la croissance est toujours attendue à 1,5 % pour 2011. Le FMI anticipe une accélération à 1,7 % en 2012.