Ericsson, premier fabricant mondial d'équipements pour réseaux mobiles, a enregistré un bond des ventes d'équipements au quatrième trimestre, mais le «mix» des produits vendus s'est traduit par une marge brute légèrement inférieure aux attentes. Dans un premier temps, les investisseurs ont eu du mal à interpréter ces résultats puisqu'après avoir ouvert en hausse de plus de 1 %, l'action s'est retournée pour perdre plus de 1 % avant de changer à nouveau de direction. Vers 8h40 GMT, la valeur était toutefois franchement orientée à la hausse, avançant de 2,92 % à 79,35 couronnes alors que l'indice regroupant les valeurs technologiques européennes gagnait 0,55 %. De son côté, Alcatel-Lucent, concurrent franco-américain d'Ericsson, prenait 1,13 %. La hausse de la part des activités de déploiement ou de modernisation de réseaux dans les prestations fournies par Ericsson sur les trois derniers mois de l'année, dont des premiers réseaux 3G en Inde, explique pour l'essentiel le recul de la marge opérationnelle d'un trimestre sur l'autre. Ce genre de projet est beaucoup moins lucratif que les logiciels à forte rentabilité accompagnant la demande de plus en plus forte pour les smartphones. «Si l'on regarde le bénéfice opérationnel, il est quelque peu décevant de voir que la bonne tenue des ventes ne s'est pas répercutée dans la marge opérationnelle (...). Au bout du compte, ces chiffres sont honnêtes grâce à la reprise des ventes mais il y a des motifs d'inquiétude du côté des résultats», a estimé Morten Imsgard, analyste chez Sydbank. «Il sera peut-être difficile pour le groupe de conserver le bon nouveau de rentabilité observé ces deux derniers trimestres.» Le groupe suédois a dégagé un bénéfice opérationnel hors coentreprises et charges de restructuration de 8,4 milliards de couronnes (940 millions d'euros), contre 7,5 milliards lors de la même période de l'exercice précédent et 8,2 milliards de couronnes anticipés par les analystes financiers. Le chiffre d'affaires a atteint 62,8 milliards de couronnes contre un consensus de marché de 59,5 milliards. Mais la marge brute est ressortie à 37 %, contre 39 % au trimestre précédent et un niveau de 37,9 % attendu par les analystes. Après une période difficile de pratiquement deux ans, en 2009 et pendant l'essentiel de 2010, le secteur des équipements télécoms a commencé à entrevoir des signes de reprise ces derniers mois.