Le président du Front national algérien (FNA) a déclaré que son parti soutiendra la marche du 12 février prochain qu'organise La Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD). Il l'a annoncé lors d'une conférence de presse qu'il a tenue, hier, au siège de son parti à Alger. Le président du FNA qualifie de droit «légitime» l'organisation de marches à Alger. «Nous sommes avec les revendications du peuple et on appelle le pouvoir à garantir le droit d'expression au peuple.» En contre-partie, le FNA propose des rassemblements pacifiques dans des lieux publics, sans faire de dégâts et l'atteinte aux lieux publics. Le chef de file du FNA s'est exprimé sur le silence du Président malgré l'ébullition de la scène nationale. «Si le président de la République, M. Bouteflika, a des problèmes de santé, il n'a qu'à démissionner et laisser le peuple prendre son destin en main, et si il est en bonne santé, il n'a qu'à s'exprimer comme il l'a fait durant ses deux premiers mandats», a-t-il affirmé. Plus loin encore, le chef de file du FNA a indiqué que les multiples crises qui secouent le pays ces dernières années sont les conséquences directes de l'amendement de la Constitution en 2008 par le président de la République. «Les droits du peuple ont été bafoués à partir du moment où la révision de la Constitution est passé par le Parlement et non par un référendum», a tonné M. Touati, qui recommande le «départ d'un système qui ignore les droits du peuple». Interrogé sur les dernières allégations du ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Daho Ould Kablia, selon lesquelles les revendications des jeunes ne sont pas d'ordre politique, le président du FNA a indiqué que «Ould Kablia est loin de la réalité et ignore les vrais problèmes des Algériens. S'il n'y avait pas de problèmes politiques, ceux d'ordre socioprofessionnels ne peuvent pas exister». Invité à donner son avis sur la dernière marche du RCD, M. Touati a saisi cette occasion pour tirer à boulets rouges sur Saïd Sadi, le traitant de «corrompu du moment qu'il a sollicité les médias étrangers pour se faire médiatiser sur le plan international». «C'est une atteinte à l'Etat et à la souveraineté nationale que d'évoquer les problèmes du pays sur des médias étrangers», martèle-t-il. Quant aux dernières rumeurs qui circulent sur un éventuel remaniement du gouvernement, Moussa Touati a affirmé que «le peuple ne réclame pas un changement du gouvernement mais plutôt un changement de sa situation et le respect de ses droits».