Les écoliers qui ont regagné leurs écoles après les vacances d'hiver ont été agréablement surpris de trouver leurs salles de classe chauffées, eux qui ont grelotté durant le mois de décembre. Ainsi, l'école Ouaguenouni Menouar située au village agricole Boudhar a bénéficié de huit poêles à mazout du fait que le village n'a pas encore été branché à la canalisation qui relie le chef-lieu de la commune à la localité de Zemmouri et qui traverse le bourg en son milieu, et ceci depuis 1983. Les centaines de familles attendent toujours que ce rêve se réalise en se réchauffant de promesses tenues par les différents élus qui se sont succédé à la tête de l'assemblée communale. Pour les élus actuels, le village Boudhar sera raccordé au réseau du gaz naturel à la fin de l'année 2009, puisque les fiches techniques du projet seront élaborées ces jours-ci. Selon un élu, les études seront lancées juste après. Deux autres établissements scolaires, celui du domaine Mecheri et celui de Ali Boudhar, ont bénéficié de deux enveloppes de 1.500.000 DA chacune. Selon le P/APC de Si Mustapha, ces sommes permettront de doter ces écoles de chauffage, refaire l'étanchéité pour l'école du chef-lieu tout en procédant à l'aménagement des espaces à l'intérieur de ces derniers. Abordant le sujet des établissements scolaires et de la prise en charge des écoliers, M. Ali Boudhar dira «nous avons profité de la période des vacances pour lancer les travaux de chaufferie et de restauration, en plus la commune dont les moyens restent très restreints a mis à la disposition des collégiens et des lycéens des bus assurant la navette entre leurs villages et leurs lieux du savoir». Et d'ajouter: «Une cantine scolaire est opérationnelle, elle assure des repas chauds aux écoliers ne pouvant rejoindre leur chez-soi entre 12h et 13h. Conscients que cette dernière ne peut couvrir toute les demandes, nous avons lancé deux autres cantines qui seront prêtes à la prochaine rentrée scolaire au niveau du vieux village et de Mecheri». Il faut rappeler que les établissements scolaires de la wilaya de Boumerdès ont été sérieusement perturbés par le manque de chauffage obligeant des écoliers à investir la rue, comme ce fut le cas dans la daïra des Issers et de Cap Djinet pour attirer l'attention sur les conditions de leur scolarité. Ces sorties ont fait réagir le premier magistrat de la wilaya qui a «donné» ordre pour que le problème du chauffage au niveau des écoles soit vite résolu. Et ce fut le branle-bas de combat durant ces 15 jours de vacances d'hiver, et ce sont des salles de classe douillettes qui ont accueilli les centaines d'élèves et leurs enseignants. Le problème restera toujours posé, d'après un maire de la région, car les écoles ne jouissent pas d'autonomie comme le sont les CEM et les lycées. Les écoles primaires sont gérées par les services de l'APC, et comme l'ensemble des communes est déficitaire, ces dernières ne peuvent répondre à la demande, soit en matière de chaufferie ou de restauration, et même le gardiennage pose problème depuis le départ en retraite des anciens, car ces départs ne sont pas remplacés faute de poste budgétaire. L'APC doit faire appel aux jeunes dans le cadre du filet social mais leur présence n'excède pas les cinq heures par jour, et leur profil n'est pas fait pour travailler dans un secteur comme celui de l'éducation.