Cet événement, longtemps attendu, avait fait l'effet de grande surprise parmi les étudiants originaires de la wilaya de Tipaza, à la grande satisfaction des parents des étudiants et étudiantes de cette wilaya. En effet, le calvaire enduré par les étudiants résidant dans la wilaya de Tipaza, face à la désorganisation et l'inadéquation des transports, verra un aboutissement heureux. Ainsi, la wilaya de Tipaza, située à 45 minutes de la capitale, deviendra un pôle scientifique et universitaire de culture et de savoir, avec l'implantation imminente d'une Ecole nationale des Sports au sein du stade olympique de Koléa et de l'implantation de L'Ecole nationale du Tourisme à Tipaza, qui sera, selon le ministre du Tourisme : « un établissement d'excellence basé sur la qualité et non de la quantité », tout en soulignant le grand intérêt porté à la formation en hôtellerie et le tourisme, qui, a-t-il ajouté, «constitue l'un des axes principaux arrêté dans le cadre de la stratégie du secteur pour la décennie à venir, et qui vise essentiellement la mise à niveau des ressources humaines, sachant qu'un programme d'activité visant à améliorer les prestations et le niveau de performance a été arrêté». Rappelons à ce propos, qu'il a été décidé que les villes de Koléa, Cherchell et Tipaza soient dotées de centres universitaires, permettant à juste raison aux étudiants des villes enclavées de Damous, Gouraya, Menaceur, Hadjout et de Sidi Amar de voir leurs déplacements réduits au minimum, face à l'échec de la stratégie du transport des voyageurs à destination de Tipaza et de ces villes universitaires. Ces déplacements restent particulièrement préjudiciables aux étudiantes obligées de se déplacer vers les universités de Blida, Ben Aknoun et Bab Ezzouar, quotidiennement à partir de 05 heures du matin et de retourner chez elles vers 19 heures et quelquefois 20 heures dans l'insécurité absolue. La ville de Koléa bénéficiera, quant à elle, d'un centre universitaire vers qui sera délocalisée la prestigieuse Ecole supérieure du Commerce, actuellement logée dans la rue Bézier à Alger. Ce projet comprendra 3 000 places pédagogiques et 1 500 lits. Nous verrons aussi à moyen terme, la délocalisation vers Koléa, du célèbre Institut national du Commerce, loti actuellement à Ben Aknoun, et qui sera doté de 5 000 places pédagogiques et de 1 500 lits. L'Institut national de planification et statistique sera lui aussi délocalisé vers la ville de Koléa et bénéficiera de 3 000 places pédagogiques et de 1 500 lits. Toujours à Koléa, c'est l'Institut national de Management doté de 2 000 places et de 1 000 lits qui y sera implanté. Ainsi, Koléa est appelée à devenir une véritable plateforme de rayonnement du savoir et de la science, dont la proximité avec la technopole de Sidi Abdellah et de la capitale contribuera à la promouvoir comme la probable et future Silicon Valley algérienne. La ville de Tipaza bénéficiera quant à elle d'un centre universitaire comprenant 2 000 lits et 2 000 places pédagogiques, doté d'un institut des sciences sociales et un Institut des sciences administratives. La ville de Cherchell bénéficiera pour sa part d'un centre universitaire ayant les mêmes commodités et mêmes capacité que Tipaza, où sera implanté l'Institut d'Histoire et d'Archéologie. Précisons en outre, que de prestigieuses réalisations et grands projets de la wilaya de Tipaza sont en voie de réalisation (le complexe touristique de cap rouge, l'immense et prestigieux complexe art et culture du Chenoua, le développement portuaire, touristique et halieutique de Cherchell, Gouraya et Tipaza, la réalisation de l'autoroute Alger - Cherchell, l'immense chantier de réalisation de 20 000 logements à Tipaza et le désenclavement tout azimut des communes enclavées de Béni-Mileuk, Sidi Simiane, Ghardous, Menaceur, Aghbal, Messelmoun, Oued Sebt et Larhat, à travers la réalisation d'un important maillage routier, dans des zones qui furent inaccessibles du temps colonial ou durant la décennie noire), semblent coïncider étrangement avec ce nouvel apport scientifique, culturel et universitaire, visant à donner une autre dimension à cette majestueuse périphérie de la capitale, appelée Tipaza. Décodées autrement, ces réalisations semblent s'inscrire dans la volonté des pouvoirs publics de délocaliser plusieurs structures soit vers les villes de l'intérieur, soit vers les périphéries côtières, à l'instar de Tipaza et Boumerdès.