En application des dernières instructions du ministre de la Santé, la commission chargée du contrôle de l'hygiène dans les hôpitaux et centres hospitaliers de la wilaya entamera des visites dans ces infrastructures sanitaires pour constater de visu la situation qui y prévaut. Selon des sources proches de la wilaya d'Oran, la commission composée de médecins et de représentants de l'administration, installée par la direction de la Santé, devait être à pied d'oeuvre dès hier, au centre hospitalier universitaire d'Oran (CHUO). La commission s'attellera à faire un constat sur la situation en matière d'hygiène, avant de transmettre son rapport au ministre de tutelle. Outre le CHUO, la commission poursuivra sa mission à travers l'ensemble des structures sanitaires de la wilaya. Face à une situation, de plus en plus inquiétante, nos interlocuteurs indiquent que le ministre de la Santé a décidé dernièrement de mettre en place des commissions de contrôle des infrastructures sanitaires, dans toutes les wilaya du pays. Il s'agit de l'une des mesures prises par le ministère pour mettre un terme à la dégradation des hôpitaux et centres hospitaliers en matière d'hygiène. Une situation qui s'est répercutée négativement sur les malades et le personnel soignant. Le non-respect des normes d'hygiène dans la majeure partie de ces infrastructures a été à l'origine de contamination et de dégradation de l'état de santé de plusieurs patients, notamment dans certains services dits sensibles. Pour le CHU d'Oran, l'une des plus importantes infrastructures sanitaires de la wilaya, l'absence d'hygiène a été maintes fois décriée, à la fois par les malades, les spécialistes et le personnel. Véritable casse-tête pour les gestionnaires qui se sont succédé à la tête de cette hôpital, le problème lié à l'hygiène et au traitement des déchets sanitaires, n'a toujours pas été réglé. Le constat, à titre d'exemple, au service de maternité est des plus alarmants. Outre les déchets non traités rejetés sans aucun respect des normes de sécurité, des malades ont souvent interpellé les responsables concernés sur la prolifération de rongeurs et autres chats, vecteurs de maladies. C'est sur la base des constats de la commission que le ministère décidera des mesures à prendre pour pallier à cette situation.