Dans ce contexte social des plus durs qui semble avoir achever les dernières volontés des ménages dans leur lutte contre l'érosion de leur pouvoir d'achat, les prix de certains produits ne cessent de flamber pour atteindre des proportions vertigineuses. Et pour cause, après les fruits et légumes, ainsi que les viandes, à l'image du veau qui a atteint les 640 DA le kilo, pour ne pas évoquer le reste des produits de base tels le lait, l'huile et les légumes secs, c'est maintenant à la sardine de prendre... le large. Vendu à 250 DA le kilo, il y a quelques jours, ce produit de mer tant prisé par les petites bourses risque d'atteindre le prix de 300 DA, selon certains poissonniers. Ces derniers qui peinent à écouler les petits casiers de poissons sont à la limite de leur force, indiquent-ils, dans cette activité qui ne leur procure plus les marges de bénéfice requises pour survivre. Bien que ces jours-ci le prix de la sardine se soit stabilisé autour de 220 DA le kilo, il n'en demeure pas moins que ce produit des fonds marins n'attire plus les consommateurs de par son prix excessivement cher. Certains ont désormais comparé ce produit à la viande de poulet cédé à à 270 DA le kilo. D'autres détournent carrément leur regard de ce poisson sachant bien que son prix est hors de leur portée. Face à cette flambée du prix de la sardine force est d'admettre que le reste des autres produits n'est pas mieux loti dans le sillage de cette spectaculaire érosion du pouvoir d'achat. Au marché des fruits et légumes de la cité Boulatika, la ruine des petites bourses est encore à constater lorsqu'on ose jeter un petit coup d'oeil sur les prix affichés. Que ce soit pour les desserts à commencer par les oranges, ou pour les légumes, tel le choux-fleur, par exemple proposé à 80 DA le kilo, la cadence infernale des prix est la même sachant que même les patates qui ont déjà fait trop de bruit autour d'elles ne descendent plus en-dessous des 40 DA le kilo.