Composée de deux communes: Sidi Ourieche et Souk Letnine, la daïra de Oulhaça, dans la wilaya d'Aïn Témouchent, compte environ 30.000 habitants et comprend 52 douars éparpillés et nécessitant d'importants aménagements en matière de désenclavement, de voirie, d'amélioration urbaine et d'habitat à caractère rural. C'est le constat qu'a fait l'exécutif de la wilaya qui s'est déplacé, ce lundi dans la région, pour une visite d'inspection et de travail conduite par M. Mohamed Bouderbali, wali de la wilaya d'Aïn Témouchent. En tenant compte des propositions formulées par les élus locaux, le chef de daïra et les délégués des douars (?), l'exécutif a retenu, pour l'exercice 2009, une enveloppe de 787 millions de dinars dont 66% du global consacré à Souk Letnine et le reste à Sidi Ourieche. Le secteur venant en tête est celui des travaux publics (T.P.) qui participe à hauteur de 430 millions de dinars pour le désenclavement des douars, la réhabilitation des routes, l'ouverture de nouvelles pistes et la construction d'ouvrages pour l'évacuation des eaux pluviales et la lutte contre les inondations. Il y a lieu de noter que les chefs-lieux de communes et les douars agglomérés nécessitent un grand rattrapage en matière d'amélioration urbaine de construction et d'urbanisme. Dans ce cadre l'exécutif a réservé, pour les deux communes, une enveloppe de 160 millions de dinars dont les 2/3 cédés à la commune de Sidi Ourieche. De temps à autre les maires des deux communes interviennent pour donner des explications défendant les propositions émises. De son côté le wali a endossé toute la responsabilité aux élus et au chef de daïra quant au choix des projets de développement communaux. Dans l'une ou l'autre commune, les doléances des citoyens ne s'écartent pas de trois volets qui sont: l'habitat rural, le désenclavement et la réhabilitation des routes. En ce qui concerne le programme de logements ruraux, on constate que, comparativement aux autres daïras déjà visitées, les citoyens sont favorables à l'auto-construction et ont déployé un grand effort dans ce cadre. Par ailleurs «34 aides à l'auto-construction sont en souffrance parce que les bénéficiaires ne disposaient pas d'actes de propriété, une pièce indispensable pour établir le permis de construire» affirme un citoyen au wali qui a chargé le P/APC, en collaboration avec le directeur des Domaines et le chef de daïra, de finaliser le dossier dans les meilleurs délais. Eu égard à l'engouement affiché à ce programme, la daïra de Oulhaça a bénéficié de 25% du global alloué à la wilaya qui est de 3.000 unités. La population de Oulhaça est fière de sa ruralité et est ancrée dans le travail de la terre. L'initiative vient d'elle et l'on a l'impression que l'administration est en retard dans la formulation et l'acheminement des dossiers pour les faire aboutir en temps opportun. Ceci est facile à décrypter au jeune de Ouled Azzouz qui demandait au wali d'affecter aux gens des lots de terrain pour construire leur propre logement et qu'il n'a rien d'autre que cette région pour y vivre. Très satisfait du raisonnement du jeune, le wali l'a rassuré de faire tout ce qui est possible pour l'aider et à travers lui l'ensemble des demandeurs quitte à réserver 1.000 aides pour la daïra de Oulhaça au cas où la demande en logements ruraux sera honorée. Par ailleurs, il est à constater une certaine réticence de la part des fellahs qui refusent toujours des plantations arboricoles et oléicoles que leur propose la conservation des forêts au titre du PPDRI en cours ou en voie de lancement. «N'allez pas à l'encontre des citoyens, il faut tout d'abord les persuader et les amener à consentir à épouser la démarche à mener», disait le wali en s'adressant au conservateur des forêts qui a rassuré que rien ne se fait sans leur accord préalable.