La ruralité n'a jamais été synonyme d'aliénation et de négation comme le prétendent beaucoup de mentalités nées dans le confort et le luxe et qui en dehors de cet héritage matériel ne savent rien faire. Certains gens du monde rural se disent fiers et dans leur séant et ne peuvent vivre que dans ce vaste espace qui ne limite pas leurs sens, gestes et visions. En échange, ils sont capables de refuser les meilleures villas situées en milieu urbain. Ce comportement et surtout cette attitude de contentement de soi sont affichés par les gens de Oulhaça, une région guerrière qui a accueilli à bras ouvert l'Emir Abdelkader et chassé le colonialisme français qui n'a pu prendre pas un seul centiare aux autochtones fils de Sidi Yacoub et de Cheikh Bouhamidi. Leur mère charitable est la terre et leur savoir-faire c'est la pratique de l'agriculture, l'élevage, l'artisanat et autres petits métiers. L'an dernier, à Sidi Ouriache comme à Souk Lethnine, les vœux et les doléances formulés par les populations ne sont pas les crédits de campagnes comme c'est le cas pour les autres régions de la wilaya d'Aïn Témouchent mais sont les terrains pour construire des logements ruraux là où ils oeuvrent quotidiennement. C'est aussi le désenclavement et l'ouverture de routes pour atteindre leurs lopins de terres, leur seul gagne-pain. Cette détermination et cet attachement au travail de la terre, est exemplaire et presque une particularité dans la wilaya d'Aïn Témouchent. Le maire de Oulhaça avec lequel l'on s'est entretenu, ce jour mardi 11 Mai a tenu à préciser que le quota de logements ruraux (706 unités), a été attribué à la commune lors du quinquennal écoulé. S'agissant de l'exercice en cours, une tranche de 250 logements ruraux a été allouée à la commune alors que les demandes formulées dépassent 1000. Ceci dit, eu égard «aux contraintes foncières» la collectivité ne peut bénéficier d'un programme de logements sociaux locatifs avait-il souligné. La commune de Sidi Ourièche a bénéficié quant à elle, d'une tranche de 125 logements ruraux pour une demande dépassant les 1100, selon le maire de l'APC concernée.