La distribution de 40 logements de fonction au profit des enseignants de l'université de Jijel a provoqué un lever de bouclier au sein de la corporation de ces derniers, lesquels ont tenu à manifester leur mécontentement à l'égard de la liste des bénéficiaires retenus par la commission des logements. D'abord, cette liste, comme il est précisé dans une requête, n'a retenu que les mariés, excluant de ce fait, les célibataires qui se retrouvent sans droit au logement, selon les protestations des auteurs de ladite missive. Ces derniers notent dans le même contexte que «85 % des bénéficiaires sont des hommes» dénonçant dans le même sillage le fait que «seule une minorité de femmes enseignantes a été retenue dans cette liste». Ceci dit, les signataires dudit recours tiennent à noter qu' «aucune importance n'a été donnée à l'ancienneté, alors qu'elle représente le critère principal dans l'attribution des logements de fonction». Les couples mariés travaillant à l'université qui ont bénéficié de 6 points, ainsi que le critère de responsabilité, qui a été retenu par la commission de distribution des logements dans le choix des bénéficiaires, n'ont pas été du goût des enseignants concernés lesquels ont tenu à préciser, en conclusion de leur requête, que ladite commission n'a pas pris en compte le facteur de l'ancienneté et le droit des célibataires et des femmes au logement. A cet effet, les enseignants protestataires demandent l'annulation du critère du service national pour permettre aux femmes d'avoir la même chance que les hommes pour bénéficier d'un logement. Les mêmes enseignants exigent également l'annulation du critère de responsabilité estimant que «le responsable est rémunéré sur le poste qu'il occupe». Le représentant du CNES à la commission de logement que nous avons contacté pour nous donner plus d'informations sur cette affaire a déclaré qu'il s'est retiré de cette commission sans plus de commentaires. Pour l'histoire, il convient de rappeler, selon les dires des enseignants, que «l'université de Jijel n'a bénéficié d'aucune distribution de logements depuis 2002. Cette année, selon les mêmes dires, 40 F3 ont été décrochés par les 250 enseignants non logés sur les 500 que compte l'université».