Le Conseil national des enseignants contractuels (CNEC) revient à la charge. Il annonce un rassemblement de protestation des délégués des enseignants contractuels lundi 10 mars prochain devant le siège de la présidence à El-Mouradia pour appuyer les «légitimes» revendications de cette frange. La décision a été prise à l'issue d'une réunion du bureau national tenue mercredi dernier à Alger. Cette énième action de contestation avait été décidée, selon le CNEC, pour exiger une régularisation de tous les enseignants contractuels, un règlement des arriérés de salaires cumulés depuis trois ans et la réintégration des enseignants contractuels «licenciés» dans des postes permanents. Le CNEC revendique également l'intégration des contractuels dans des postes permanents après seulement une année d'exercice. Ce n'est pas la première fois que le CNEC annonce un rassemblement de contestation devant le siège de la Présidence. La dernière tentative de sit-in en décembre avait échoué après l'intervention des services de l'ordre. La progression d'une cinquantaine de représentants des enseignants contractuels venus des wilayas d'Alger, Tipaza, Blida et Mostaganem vers le siège de la Présidence avait été stoppée in extremis par les éléments de sécurité dépêchés sur les lieux. L'impressionnant dispositif de sécurité mis en place pour quadriller toutes les rues menant vers El-Mouradia avait empêché auparavant une centaine de représentants des enseignants contractuels venus des autres wilayas du pays de rejoindre le lieu du rassemblement. Seul un petit groupe, composé d'une cinquantaine de contestataires, mené par des membres du bureau national du CNEC, avait réussi à passer entre les mailles. Le CNEC avait justifié son recours à ce genre de rassemblement par la « fermeture de toutes les voies de dialogue » avec la tutelle qui ne semble avoir montré, selon les concernés, « aucune volonté pour l'ouverture d'un débat sérieux avec les contractuels ». « Toutes les promesses faites par le ministère lors des dernières rencontres avec les représentants des contractuels n'ont pas été tenues», estime la présidente du bureau national du CNEC.