Les enseignants contractuels n'ont pu tenir, hier, leur sit-in devant la présidence de la République. Dès la matinée, la placette et le rond-point faisant face au siège de la présidence, à El-Mouradia, étaient quadrillés par les forces de l'ordre. Les protestataires devaient observer ce sit-in de l'après-midi du mercredi jusqu'à jeudi, soit pendant 24 heures. Une décision prise lors de la réunion du 24 mars, tenue en présence des représentants de plusieurs wilayas. Aux environs de 12 heures 40, les forces de sécurité sont intervenues pour déloger les grévistes qui sont parvenus aux alentours de la présidence. S'ensuivit une douzaine d'interpellations, selon la représentante syndicale des contractuels M. Meriem. Les enseignants interpellés ont été relâchés un peu plus tard. Aux environs de 15 heures, une trentaine de contractuels étaient encore cantonnés à quelque 500 mètres du siège de la présidence, dans la ruelle Allem Abderrezak qui se trouve derrière le lycée Bouamama. Rappelons que les enseignants contractuels ne sont pas à leur premier mouvement de protestation. Ils ont déjà organisé l' année dernière plusieurs actions de protestation (sit-in, grève de la faim...). Ils avaient également tenté de tenir un sit-in devant le palais du gouvernement le 20 mars, mais en ont été empêchés. En plus de leur situation «d'éternels contractuels» comme ils aiment se qualifier, le retard dans le payement de leurs salaires semble être, cette fois, la goutte qui a fait déborder le vase, a expliqué la responsable du conseil national.