Des citoyens, contraints de prendre le bus au niveau de la station Khémisti, n'en peuvent plus de subir des désagréments, en raison de la dégradation des lieux et le fait qu'ils soient obligés de patauger dans une eau boueuse, pour parvenir aux bus. Ainsi, déplorent-ils, «le laisser-aller et l'insouciance, à l'origine d'une détérioration avancée des lieux, au préjudice du minimum de confort auquel on a droit ». En effet, d'énormes crevasses garnissent le sol, à l'entrée de ladite station, alors qu'à une dizaine de mètres plus loin, à sa sortie, deux autres crevasses plus larges et plus profondes entravent la sortie des bus. Et là, ce sont les conducteurs des véhicules de transport qui prennent le relais des usagers pour se désoler de l'état des lieux lamentable de la station, où leurs véhicules sont soumis à rude épreuve, à l'arrivée comme au départ. Selon le chargé de la gestion de celle-ci, «le parc d'engins qu'elle accueille est de 150 bus, dont une soixantaine publics appartenant à l'Entreprise de transport de Constantine (ETC), pour la plupart neufs, assurant pas moins de huit lignes en direction de la périphérie de la ville». Il indique que les quartiers et cités desservis sont, entre autres, Djebel Ouahch, Sidi Mabrouk, Boussouf, Zouaghi, Aïn El-Bey etc. ». Et d'ajouter que «la majorité des bus sont gênés dans leur manoeuvres, les châssis en pâtissent forcément en heurtant le sol et prenant à l'occasion des coups plus ou moins graves, du fait de la profondeur des trous dans la chaussée». Notre interlocuteur précise, que depuis que «Khémisti est devenue une station pour bus, soit deux années, à l'exception des deux premiers mois où les choses ont bien marché, la fine couche de goudron et le tout-venant qu'il recouvrait, ont commencé à se dégrader à chaque passage d'engins, et depuis, c'est carrément la galère». Et comme si cela ne suffisait pas, les dernières pluies ont compliqué davantage la situation, souligne notre interlocuteur. En effet, dira-t-il, «avec les trombes d'eau de pluie, qui sont tombées ces jours-ci, les lieux se sont transformés en une véritable piscine, particulièrement à la sortie de la station en face de l'école primaire ». Le service de la mairie chargé de la maintenance des chaussées de la ville, questionné sur le sujet, déclarera, «qu'il est vrai qu'au départ, le site n'était pas destiné à être utilisé comme station pour bus et de véhicules de gros tonnage, mais devait servir plutôt à abriter un jardin public, d'où la fine couche de goudron et de tout-venant qui n'ont pas tenu longtemps». En tout état de cause, dit-il, «le dossier est pris en charge et une entreprise va bientôt entreprendre les réfections qu'il faut».