C'est sous le thème «le stress, une maladie ou une fatalité» que le Club «Nour» a organisé la 21ème journée médicale qui s'est déroulée hier à l'auditorium de la faculté de médecine du Chalet des Pins, avec la participation d'une vingtaine de psychologues et psychiatres, de médecins de différentes spécialités exerçant au CHUC et dans les établissements hospitaliers spécialisés, qui ont présenté une dizaine de communications. Le stress, fléau des temps modernes, est-il une maladie ou une fatalité ? Tout le monde en a déjà entendu parler et en a plus ou moins souffert, mais de quoi s'agit-il réellement ? Selon le président du club scientifique constantinois «Nour», M. Makhlouf, «le stress n'est pas une maladie de l'homme moderne mais une réaction normale de l'organisme et constitue un mécanisme de défense qui assure la survie et l'adaptation des êtres vivants à des situations données: fatigue, anxiété, troubles du sommeil, état d'irritabilité, tensions musculaires, etc. Les études menées dans le monde sur le stress ces dernières années, dit-il, ont montré qu'il intervient dans 90% des maladies, soit comme un facteur aggravant, soit comme un facteur déclenchant, et que deux millions de personnes meurent à cause du stress chaque année.» Le professeur Mehdioui, chef de service de physiologie et des explorations fonctionnelles au CHUC, qui a présenté une communication sur la physiologie du stress, explique «qu'il y a danger lorsque les différentes fonctions du corps humain (cardiaques, respiratoires, etc.) n'arrivent plus à résister aux fortes tensions provoquées par le stress. Mais, selon ce spécialiste, il faut faire la distinction entre ce stress-là qui est négatif et le stress positif qui nous donne la force nécessaire de résister aux effets néfastes du premier. La seule barrière qui existe entre les deux états se trouve dans l'environnement immédiat de l'individu, ce dernier n'étant pas en mesure de faire la séparation entre ce qui est somatique et ce qui est psychique». Son collègue, M. Kaabouche, psychologue au CHUC, dira que «le stress est un phénomène mondial qui ne connaît pas de limites et sévit dans tous les milieux, surtout avec l'éclatement de la famille et la globalisation. Comme chacun le sait, le stress peut provoquer le diabète, l'asthme et de nombreuses maladies métaboliques très dangereuses. C'est pour cela que, nous les psychologues, nous disons qu'il faut se déstresser en prenant du repos, des vacances car, malheureusement, la grande majorité des Algériens ne connaissent plus ni week-end, ni vacances et il est essentiel de reprendre ces bonnes traditions perdues». Aussi, et parmi la batterie de mesures que les spécialistes recommandent pour réduire le stress, le sport figure en première place en ce sens qu'il constitue un levier essentiel contre le stress. De même qu'une bonne alimentation, un moment de détente chez soi, un bon sommeil et la relaxation sont des moyens de lutte contre ce phénomène. Avec les médicaments adéquats, sa disparition est possible, a-t-on conclu.