«Voilà plus de vingt ans que notre cité n'a pas bénéficié de la moindre attention de la part de la mairie, que nos enfants continuent de patauger dans la boue en hiver et que les mouches et les moustiques empoisonnent notre quotidien au cours de la saison estivale ». C'est ainsi que des habitants de la Cité dite 1.013 Logements, située en plein coeur de la ville d'El-Khroub, dénoncent, dans une pétition signée par plusieurs dizaines d'entre eux et qui a été adressée au wali, le cadre de vie déplorable qui est le leur, évoquant les problèmes auxquels ils sont confrontés et qui, au fil des ans, ont donné à leur cité, disent-ils, un visage déplorable de gros douar alors qu'elle a le privilège d'abriter deux établissements scolaires de premier ordre, à savoir le Lycée Massinissa et l'annexe Arbaoui, deux creusets du savoir, fierté de toute la ville. Face au manque de toilettes publiques transformées en locaux commerciaux, des passants ont pris la fâcheuse habitude de venir « se soulager » sur les murs des immeubles ou ceux des établissements pré-cités. En plus de ces odeurs pestilentielles, il y a, ajoutent nos interlocuteurs, les nuisances sonores insupportables qui viennent s'ajouter aux détritus de toutes sortes qui jonchent des trottoirs en piteux état, autant que l'éclairage et tout le reste des infrastructures de la cité. S'ajoutant à tous ces problèmes, disent-ils, le marché vient donner une note bien triste à ce décor lamentable. Toujours d'après ces riverains, ce marché aux allures de souk anarchique mériterait bien une clôture mais, pour l'instant, rien ne semble bouger ». Contacté pour nous parler de cette fameuse cité des 1.013, M. Hemaizia Nasser, le vice-président de l'APC d'El-Khroub se veut rassurant. Nous suivons de près l'amélioration du cadre de vie au niveau de toutes les cités et agglomérations que la commune a le devoir de gérer au mieux. Pour ce qui concerne les 1.013, une enveloppe de 23 milliards de centimes vient d'être dégagée qui permettra de refaire complètement le réseau d'assainissement aujourd'hui défaillant. Car, dit-il, ce n'est qu'après cette réalisation que nous pourrons engager les travaux de réfection des trottoirs et de toutes les infrastructures qui concernent directement le cadre de vie de cette cité ».