Le football algérien est rongé par la violence qui prend des proportions alarmantes ces dernières années. La bête immonde a de nouveau frappé à Chlef où des incidents se sont produits au cours du match ASO-JSK, obligeant l'arbitre Haïmoudi et le délégué du match, Hadj Ghorbal, le président de la ligue de wilaya d'Oran, à prendre une décision courageuse pour éviter l'irréparable. Ainsi donc, la vague de violence continue de déferler sur nos différentes enceintes sportives. Voilà une situation préoccupante qui apporte chaque jour son lot de mauvaises nouvelles comme c'est le cas à Chlef où des supporters, ou plutôt des énergumènes, ont lancé des pierres et des projectiles sur le terrain pour déverser une colère incompréhensible. A ce comportement inadmissible, il y a lieu de souligner celui de certains joueurs qui ne cessent de mettre le feu aux poudres. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, même l'international Zaoui refuse de reconnaître les faits, pourtant réels avec cette regrettable image de la TV montrant un blessé évacué sur une civière par les éléments de la protection civile, sans oublier un cameramen blessé au pied. On a bien vu les arbitres quitter le terrain sous forte escorte, alors que, selon notre source, les officiels n'ont quitté les lieux que vers 22h. On rappellera que la saison dernière, toujours en fin de saison, des incidents ont éclaté lors du fameux match ASO-MCO où ni l'arbitre Benbaka ni le délégué n'ont eu le courage de prendre leurs responsabilités devant la gravité de la situation. Nullement indignés par ces dépassements, on trouve le moyen de tirer à boulets rouges sur l'arbitre international Haïmoudi. Il est vrai que le ridicule ne tue plus chez nous. Par ailleurs, au stade Omar Hamadi, l'arbitre Benouza a été critiqué pour avoir justement et courageusement refusé de siffler un penalty qui n'a existé que dans l'imagination de certains joueurs qui ne se soucient que de leurs chèques comme l'attestent leurs déclarations à la presse. Pourtant, sur cette action, la position de hors jeu de Benié était flagrante. C'est de l'inconscience caractérisée. A notre connaissance, si le MCA a hypothéqué ses chances de participation à une compétition internationale, ce n'est pas la faute à Benouza. Au fait, combien de points le MCA a-t-il perdu à domicile ? Il est inadmissible qu'un arbitre de la trempe de Benouza, qui vient d'être présélectionné parmi les trente-huit arbitres devant officier lors de la Coupe du monde 2010 en Afrique du Sud, soit dénigré de la sorte. Cette regrettable situation est engendrée par certains dirigeants et joueurs qui accusent ouvertement les arbitres «roulant pour certains clubs» pour justifier leurs échecs. L'intervention des instances concernées doit être vigoureuse et immédiate.