De nombreux thèmes aussi importants les uns que les autres viennent d'être à l'ordre du jour du 2e colloque francophone sur l'environnement et la santé. Tenu au niveau de l'auditorium de la Faculté des sciences à Sidi Achour, le colloque a réuni quelque 350 universitaires du Sénégal, du Toto, de la Côte d'Ivoire et de la France. La présence, aussi, de nombreux étudiants a été remarquée. Selon le Professeur Borhane Djebbar, président du Colloque, l'opportunité avec cet événement est la mise en place d'un programme commun aux pays africains et du pourtour méditerranéen qui s'atèlera, désormais, à des recherches et formation en environnement et santé, et permettra aux pays concernés de tirer profit des expériences étalées. L'Algérie, pour sa part, a mis en place, depuis la conférence de Rio de Janeiro, des réseaux de recherches partagés et constitués de partenariat pour de meilleures études liées aux questions de l'environnement dans toute sa diversité, d'où la position d'objectif stratégique dont ce thème au niveau de l'Université Badji Mokhtar d'Annaba. En Algérie, les industries sont globalement responsables des 2/3 de la pollution organique rejetée dans l'eau et dans l'air, l'autre tiers provenant des collectivités locales. En effet, selon une étude faite par MM. Zaoui, Berrebah et Djebbar du Laboratoire de toxicologie cellulaire de l'Université d'Annaba, le rejet intempestif de substances diverses par le complexe d'Arcelor Mittal dans l'environnement constitue, sans aucun doute, la plus évidente des dégradations de l'environnement. Ces sujets représentent, selon les communicants, un danger permanent pour l'environnement et se caractérisent par leur persistance, leu toxicité et leur pouvoir d'accumulation dans le milieu naturel. De plus, ils peuvent être transportés dans l'atmosphère et se déposer dans les régions éloignées de leurs sources d'émission. A Oran, la raffinerie d'Arzew a été mise à l'Index par une étude menée par MM. Bensalah, Guermouch et Hanbli au niveau du Laboratoire de génétique microbienne de la Faculté des sciences d'Es-Sénia, Oran. Ainsi, NAFTEC a été le sujet de recherche par excellence dans cette région dont les rejets, mis en évidence, représentent pour les chercheurs un sujet qui suscite un grand intérêt dans le domaine de la biodépollution. Il a été démontré que de nombreuses espèces bactériennes ont la capacité d'utiliser comme source de carbone et d'énergie, une gamme très étendue de composés d'organiques, notamment les différentes fractions du pétrole. L'étude très approfondie de cet aspect polluant pourrait, selon les initiateurs, contribuer à apporter des solutions concernant le traitement biologique de stations d'épuration des différentes raffineries au niveau national. D'autres études ont concerné d'autres villes et d'autres thèmes, dont l'importance a focalisé l'attention et l'intérêt de l'assistance telle cette étude de M. Abderahmane Djoher et A. Salem de l'Université d'Oran qui s'est attelée à mettre en exergue l'impact pollution sur la vie humaine et sa relation avec la sécurité sociale qui présente, selon eux, une protection sociale globale à «garantir» contre les risques santé de toute nature. Sur le plan partenarial, le Professeur Borhane Djebbar nous dira que le colloque en question aura des impacts essentiels, à savoir le renforcement des relations entre partenaires qui aboutira à la mise en place de formation commune avec instauration de diplômes. Le jumelage des institutions pourrait aider à la recherche et l'obtention de financement pour les différents types de recherches scientifiques de toute nature. «Notre objectif est de réorganiser les efforts pour penser à créer un pôle scientifique externe de formation et de recherche, capable de traiter avec l'Union européenne et les grandes concentrations à l'effet de tisser des relations, dont l'objectif étant l'assurance de financement des grands sujets de recherches attenant au continent et au bassin méditerranéen». Pour le Professeur Faustin Aïssi, vice-président du Conseil d'administration de l'Université du littoral à Dunkerque, la nouveauté qu'enregistre le 2ème colloque est son ouverture, aux doctorants et jeunes chercheurs, aux côtés de leurs aînés aguerris. «Les grandes villes connaissent en général des pollutions générées par l'explosion démographique, les rejets des transports routiers, l'implantation des industries, qui induisent des risques potentiels sur la santé du citoyen.