Des travailleurs de l'APC de Constantine se disent excédés par le bras de fer, qui oppose les deux sections syndicales de l'UGTA et du SNAPAP, avec des «prolongations» qui n'en finissent pas et qui sont à l'origine «du gel des oeuvres sociales, dont les perdants ce sont bien les travailleurs». En effet, la section syndicale affiliée au SNAPAP avait organisé dimanche passé un sit-in de protestation devant la mairie de la ville demandant la fixation d'une date pour la tenue d'une assemblée élective en vue de l'installation de la commission des oeuvres sociales, dont les membres seront désignés par l'urne, seule alternative à même de permettre la levée du «gel» qui frappe les oeuvres sociales des employés de l'hôtel de ville du vieux rocher. Suite à cette action, le maire Chibane Abdelhamid a reçu dimanche passé en fin d'après-midi les protestataires et «les a rassurés avec promesse d'une réponse à leur revendication dans les plus brefs délais, et ce, après étude de ce que permettent les statuts sur les conditions d'élection d'une nouvelle commission des oeuvres sociale de l'APC». Toujours est-il que le SNAPAP précise «que dans le cas où les choses ne bougent pas dans le sens souhaité, d'autres actions seront menées à partir de la semaine prochaine et que même le déclenchement d'une grève n'est pas exclu». Sur ce point au moins, il y a lieu de relever que les deux sections syndicales concurrentes sont en complet d'accord, puisque le président de la section d'obédience UGTA, Zemmouri Abdelwahab, fait état des mêmes menaces et brandit le spectre de la grève. Bien évidemment pour des raisons différentes, à savoir «la persistance du maire à faire fi de notre revendication concernant la question des oeuvres sociales, où nous avons demandé la mise sur pied d'une cellule administrative pour gérer les oeuvres sociales, en attendant que les choses se décantent par ailleurs». A propos de la rivalité entre les deux représentations syndicales, de nombreux employés de la mairie, et en réaction à ce feuilleton qui dure depuis maintenant plus d'une année et qui a causé le gel de l'argent des oeuvres sociales, si bien qu'une somme s'élevant à près de un milliard et demi de centimes est bloquée à la banque, affirment «en avoir assez de cette anarchie, préjudiciable à leurs intérêts». «Pour nous qui ne nous reconnaissons partie prenante du conflit, nous demandons au président de l'APC de prendre les mesures nécessaires pour débloquer la situation, quitte à mettre en place une structure provisoire pour «libérer» les oeuvres sociales de l'impasse, dont nous pâtissons surtout en cette veille de départ en vacances».