L'assemblée générale des tra-vailleurs de l'APC de Constantine devant procéder, hier lundi, à l'installation de la commission chargée de recueillir les candidatures pour la gestion des oeuvres sociales, gelées depuis deux ans, a tourné court. En effet, le représentant officiel du maire, le vice-président de l'APC et chef du personnel Bach Khaznadji qui devait, en compagnie d'un huissier de justice, présider à la rencontre ont finalement décidé de quitter la salle de réunion du siège de l'université populaire Benbadis, après avoir constaté que la tribune officielle était occupée par les syndicalistes de l'UGTA et du SNAPAP. «J'ai mandat du maire pour mettre sur pied une commission de candidatures, la plus neutre qui soit. Mais comme la tribune, contrairement au règlement, est occupée par des partisans, je m'en vais», a déclaré le concerné avant de partir. Ainsi, ceux qui ont cru à un dénouement heureux de la crise qui secoue déjà depuis plusieurs mois l'APC de la ville des ponts, en auront été pour leurs frais, la rencontre ayant carrément foiré, au grand dam des nombreux travailleurs qui quelques minutes après ont à leur tour quitté les lieux. L'atmosphère, qui était quelque peu électrique dès le départ, étant donné l'enjeu et la rivalité entre les deux sections syndicales de l'UGTA et du SNAPAP, s'est entièrement enflammée suite à ce flop, chacun des deux camps accusant l'autre d'être à l'origine de cette énième impasse, au préjudice des seuls travailleurs. Ces derniers n'ont pas manqué d'exprimer leur ras-le-bol à propos d'un bras de fer qui ne se termine pas entre les deux syndicats. «Nous sommes otages d'un conflit qui nous est étranger et à nos intérêts et à notre quiétude», lancent-ils dépités et en colère.