Suivant les traces d'une bande spécialisée dans les avortements de jeunes filles en grossesse illégale, les éléments de la police judiciaire, relevant de la sûreté de wilaya, avec la collaboration de leurs homologues d'El-Amria, ont mis fin aux activités de cette dernière avant-hier, après une enquête menée minutieusement depuis plusieurs jours. En effet B.Z., une femme de 36 ans demeurant à El-Amria et initiée à la pratique de l'avortement, exigeait une somme de 40.000 dinars de ses victimes pour se débarrasser de la honte et de la peur qui les hantent. Celle-ci administrait aux demandeuses des comprimés de marque Cytotec de 200 mg. Deux à avaler en une seule prise et deux autres à mettre sous la langue pendant l'opération, selon toute vraisemblance. Aussi, B.Z. oeuvrait en connivence avec K.M., 44 ans, un agent de sécurité au CHU d'Oran qui lui fournissait des comprimés provenant de chez un médecin, lequel avait une clinique privée sise rue Sidi Chahmi à Oran. Les enquêteurs sont arrivés à ce constat après la poursuite des investigations à Oran. Les deux suspects ont été présentés devant le procureur de la République d'El-Amria, puis placés sous mandat de dépôt. Le médecin mis en cause est toujours recherché. Il est à noter que c'est la troisième affaire de ce genre que traite la police durant l'année 2009.