Le directeur régional de l'Entreprise nationale de distribution de médicaments au détail (Endimed) d'Oran, trois employés et un entrepreneur ont été entendus hier par les services de sécurité et placés en garde à vue, en attendant leur présentation, aujourd'hui, devant le magistrat instructeur. En effet, les mis en cause sont soupçonnées de malversations dans une affaire de détournement de deniers publics, ont indiqué des sources judiciaires. L'enquête diligentée par les services compétents à la suite d'une plainte déposée par la direction générale a permis aux enquêteurs de mettre à nu un trou, dont le montant n'a pas encore été divulgué, représentant des travaux surfacturés, ont expliqué nos interlocuteurs. En effet, le pot aux roses a été découvert après qu'une commission de l'inspection générale des finances eut été dépêchée sur les lieux pour enquêter sur la nature des travaux engagés à travers des antennes de l'Endimed. Ainsi et en vérifiant l'ensemble des travaux de réfection et de rénovation des quinze agences de l'Endimed implantées à travers la région Ouest du pays, les enquêteurs ont relevé une série de malfaçons et d'irrégularités ne répondant pas aux normes en vigueur. Poussant plus loin leurs recherches et après avoir avisé les services de sécurité, les enquêteurs découvrent que le coût réel des travaux de réhabilitation de ces agences ne correspondait pas à celui facturé par la direction régionale chargée de chapeauter ce projet à travers la zone Ouest. Les personnes citées dans cette affaire sont accusées d'avoir gonflé les factures des travaux, engendrant ainsi un préjudice à l'Endimed.
